RDC: l’opposant Seth Kikuni transféré à Gombe
L’opposant politique congolais Seth Kikuni se trouve actuellement dans une situation préoccupante en République démocratique du Congo (RDC), depuis son arrestation le 2 septembre 2024 par l’Agence nationale de renseignements (ANR).
Il est important de noter que pendant une longue période après son arrestation le 2 septembre 2024, ni la famille de Seth Kikuni ni ses avocats n’ont eu accès à lui ou n’ont été informés des accusations précises portées contre lui. Ce n’est que le 13 septembre 2024, après plus de 10 jours de détention, que Seth Kikuni a finalement été transféré au parquet et que ces accusations ont été révélées.
Selon les informations disponibles, Seth Kikuni fait face à deux accusations principales :
Ces accusations seraient liées à un discours prononcé par Seth Kikuni à Lubumbashi en août 2024, dans lequel il aurait appelé à l’éveil des « grands katangais ». Les autorités considèrent apparemment que ces propos violeraient les lois du pays et constitueraient une « menace pour l’ordre public ».
Cependant, le parti de Seth Kikuni, PISTE pour l’émergence, rejette ces accusations. Ils affirment que ces griefs sont « dénués de tout fondement » et qu’ils ont été « construits sur la base de propos fragmentés et décontextualisés, tenus dans le cadre d’une réunion publique ». Le parti considère que ces accusations constituent une atteinte à la liberté d’expression et visent à réduire au silence les voix dissidentes.
Les avocats de Seth Kikuni rejettent catégoriquement les accusations portées contre leur client et les considèrent comme infondées, et ils qualifient cette situation d' »acharnement » contre leur client. Les défenseurs de Seth Kikuni estiment que, compte tenu des accusations portées contre lui, il n’aurait pas dû être détenu pendant 10 jours à l’ANR sans accès à ses avocats ou à sa famille.
Les avocats de Seth Kikuni ont demandé sa libération immédiate et sans condition, arguant que la détention prolongée et les conditions de celle-ci ne sont pas justifiées par les accusations portées.
La rédaction afrique54