Mexique Élection de tous les juges 

Mexique : Promulgation de la loi sur l’élection de tous les juges 

Cette loi fait partie d’une réforme plus large du système judiciaire voulue par le président López Obrador. Le président mexicain Andrés Manuel López Obrador a promulgué une loi controversée qui prévoit l’élection au suffrage universel de tous les juges du pays.

Elle stipule que les juges, y compris ceux de la Cour suprême, seront désormais élus directement par les citoyens pour un mandat de 6 ans. Le président affirme que cette réforme vise à lutter contre la corruption dans le système judiciaire et à le rendre plus démocratique.

Cependant, l’opposition et de nombreux experts juridiques critiquent vivement cette loi, estimant qu’elle menace l’indépendance de la justice. Ils craignent notamment une politisation accrue du pouvoir judiciaire et une perte d’expertise technique des juges. La Cour suprême mexicaine devrait examiner la constitutionnalité de cette loi dans les prochains mois, suite à des recours déposés par l’opposition.

Cette réforme s’inscrit dans une tendance plus large du président López Obrador à vouloir transformer les institutions mexicaines, ce qui suscite des inquiétudes quant au respect de la séparation des pouvoirs, avec des implications potentiellement importantes pour l’État de droit dans le pays.

Impacts sur la justice au Mexique

La nouvelle loi sur l’élection des juges au Mexique pourrait avoir plusieurs impacts significatifs sur le système judiciaire du pays. L’élection populaire des juges risque de favoriser les candidats ayant le plus de soutiens politiques ou financiers, plutôt que les plus compétents juridiquement.

Les juges pourraient être tentés de prendre des décisions populaires plutôt qu’impartiales pour assurer leur popularité. Les juges élus pourraient être plus sensibles aux pressions politiques et populaires dans leurs décisions. Le processus électoral ne garantit pas que les juges élus auront les compétences techniques nécessaires.

Le renouvellement fréquent des juges (tous les 6 ans) pourrait nuire à la continuité et à la cohérence de la jurisprudence, et le financement des campagnes électorales des juges pourrait ouvrir la porte à des influences indues. Cette réforme controversée pourrait éroder la confiance des citoyens dans le système judiciaire, avec une perception d’une justice politisée.

La rédaction afrique54