
Rép. centrafricaine : Plus de 400 combattants du groupe 3R ont déposé les armes le 16 juillet 2025 à Koui
Le désarmement des rebelles du groupe 3R (Retour, Réclamation et Réhabilitation) a effectivement débuté en République centrafricaine à la mi-juillet 2025, marquant une étape majeure du processus de paix et d’application des accords récents entre le gouvernement et les groupes armés.
Plus de 400 combattants du groupe 3R ont déposé les armes le 16 juillet 2025 à Koui, dans l’Ouham-Pendé, lors d’une cérémonie publique marquant leur engagement à renoncer à la lutte armée. Cette opération s’inscrit dans la dynamique lancée par l’accord de cessez-le-feu signé le 19 avril 2025 à N’Djamena sous médiation tchadienne.
Dans le même contexte, les groupes 3R et UPC ont officialisé la dissolution de leurs mouvements armés début juillet, s’engageant devant autorités centrafricaines, tchadiennes et internationales à respecter définitivement la paix.
Le désarmement s’accompagne de mesures d’inclusion politique : plusieurs anciens rebelles du 3R et de l’UPC ont été nommés ministres conseillers au sein du gouvernement, illustrant une volonté d’intégration et de réconciliation nationale.
Le processus est soutenu par des garanties du gouvernement centrafricain, appuyé par la MINUSCA et les partenaires internationaux, pour assurer la sécurité des ex-combattants et leur réintégration économique et sociale.
Cette avancée est saluée comme un signal fort pour la stabilisation de la Centrafrique, bien que la réussite durable du processus dépende de sa consolidation sur le terrain et du respect effectif des engagements de toutes les parties.
Une avancée concrète vers la paix : Cette dissolution marque la première étape de mise en œuvre effective de l’accord de paix signé en avril 2025 à N’Djamena et symbolise l’arrêt officiel des activités armées de ces groupes sur le territoire, créant un climat politique plus stable et favorable au dialogue.
L’engagement public des chefs rebelles à céder définitivement leurs armes et à rejoindre le cadre de l’accord de paix renforce la crédibilité du processus de réconciliation, réduit la violence politique et ouvre la voie à l’inclusion de leurs membres dans des dynamiques politiques civiles.
Le gouvernement de Faustin-Archange Touadéra voit renforcée sa position à la fois sur la scène interne et auprès de la communauté internationale, démontrant sa capacité à obtenir des avancées concrètes sur la question sécuritaire.
Cette dissolution sert de précédent et d’exemple, la communauté internationale (Union africaine, Nations unies) appelant les groupes encore actifs, comme le FPRC, à suivre la même voie et à intégrer le processus de paix, favorisant un isolement progressif de la contestation armée.
Le processus de désarmement, démobilisation et réintégration est déclenché, prévoyant des garanties pour les ex-combattants et la relance de projets de développement dans les anciennes zones de conflit ; ce volet aura des retombées politiques et sociales majeures, notamment en termes de stabilisation et de reconstruction.
L’implication active du Tchad dans la médiation et la présence de la MINUSCA (Nations unies) et de l’Union africaine garantissent un suivi rigoureux et un accompagnement technique du processus politique, donnant au gouvernement une marge d’action plus large et une légitimité renforcée sur le plan régional.
La dissolution officielle de l’UPC et du 3R représente un tournant stratégique : elle consolide l’État centrafricain, marginalise les forces dissidentes, réactive la dynamique de paix et place la République centrafricaine sur une trajectoire de stabilisation durable, tout en exerçant une pression politique sur les dernières factions rebelles pour qu’elles rejoignent le dialogue national.
La rédaction afrique54.com