Comores le président comorien Azali Assoumani

Comores : Le président comorien Azali Assoumani parle la revendication sur Mayotte

Le président comorien Azali Assoumani a récemment demandé à sa diplomatie de « muscler » sa communication internationale sur la question de Mayotte, marquant un tournant stratégique pour Moroni. Cette démarche intervient alors que les Comores viennent de célébrer les 50 ans de leur indépendance et que la question de la souveraineté sur Mayotte—île restée française après le référendum de 1974—est restée au cœur des tensions avec Paris.

Azali estime que l’histoire de l’indépendance comorienne et la revendication sur Mayotte est insuffisamment connue à l’international, y compris parmi les jeunes Comoriens, et qu’il est temps de sortir d’une communication défensive pour adopter une posture plus offensive et structurée. Son objectif : rappeler au monde que les Comores sont un ensemble de quatre îles, dont Mayotte, contrairement à la vision imposée par la France dans l’imaginaire international.

Mr Azali Assouman veut former et mobiliser les diplomates pour porter le dossier dans les forums africains, internationaux et régionaux. Produire du contenu historique, médiatique et universitaire pour sensibiliser l’opinion publique et contrer les discours français sur Mayotte.

Impliquer les diasporas comoriennes pour relayer la position de Moroni partout dans le monde. Occuper davantage l’espace médiatique et académique pour que la revendication comorienne ne soit plus marginale ou éclipsée par d’autres priorités.

Le dossier Mayotte n’est pas seulement symbolique : il touche à l’identité nationale, à l’unité territoriale, à la mémoire collective et à la justice internationale. En optant pour une communication internationale plus offensive et assumée, Azali cherche à replacer les Comores comme une voix affirmée sur la scène régionale et mondiale en matière de souveraineté.

Le président Azali insiste sur le droit international concernant Mayotte pour plusieurs raisons fondamentales :

Base légale et historique de la revendication comorienne : Selon Azali, « en vertu du droit international, l’île de Mayotte est une île comorienne », affirmation appuyée par de nombreux pays africains et plusieurs résolutions de l’ONU depuis l’indépendance des Comores en 1975.

Cette position permet de légitimer la revendication des Comores sur la scène internationale et de rappeler que la souveraineté française sur Mayotte n’est pas reconnue universellement.

Légalité contre le principe d’autodétermination invoqué par la France : Tandis que la France avance le résultat des référendums locaux pour justifier son autorité sur Mayotte, les Comores s’appuient sur les textes internationaux, en particulier la reconnaissance globale de leur indépendance sur un territoire comprenant quatre îles, dont Mayotte, et la condamnation de la situation par l’Assemblée générale de l’ONU.

Azali rappelle régulièrement que la France, membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, devrait se conformer à ces principes..

Outil diplomatique dans les instances régionales et internationales : En s’appuyant sur le droit international, Azali cherche aussi à renforcer la position comorienne dans les forums africains et à la Commission de l’océan Indien (COI), pour contrer les initiatives françaises et empêcher l’intégration de Mayotte au sein de la COI. Cela permet de mobiliser le soutien des pays de la région et de maintenir la question ouverte au plan international.

Dialogue et pression diplomatique : La référence constante au droit international permet de demander la poursuite du dialogue bilatéral avec la France, sous l’égide du respect des textes et des résolutions internationales, afin de chercher une solution « moralement acceptable et juridiquement valable ».

La rédaction afrique54.com