Affaire de boeufs à N’Zérékoré

Guinée-Conakry : Affaire de bœufs dans la cité de zaly à N’Zérékoré

 La source Zaly, berceau fondateur de la ville, ce lieu sacré, qui donne son nom même à N’Zérékoré, est aujourd’hui menacé de disparition à cause de la pollution, de l’abandon et de l’incivisme de certains habitants. Les riverains et descendants des familles fondatrices ont tiré la sonnette d’alarme dans plusieurs médias, soulignant l’importance symbolique et identitaire de ce patrimoine.

La source Zaly, jadis lieu de rituels pour la paix, la santé et la quiétude, est aujourd’hui envahie par les ordures et les eaux de ruissellement ; sa disparition semble proche sans intervention urgente. Le nom « N’Zérékoré » est issu de « Zaly » (médicament) et « Kolè » (à côté), relatant l’histoire d’un fondateur guéri par cette eau.

Mais ce n’est pas la rivière Zaly menacée de disparition qui défraie la chronique dans la cité de zaly, mais cette « affaire de bœufs ». Selon le site lerevelateur224, à N’Zérékoré fin septembre 2025 des accusations graves sont portées par un grand éleveur local contre les services de sécurité.

Il affirme qu’une dizaine de ses bœufs ont été tués ou enlevés lors d’une opération nocturne menée par certains agents de force, et déplore l’absence de réaction officielle. Les faits se seraient déroulés dans la nuit du mercredi 17 au jeudi 18 septembre 2025 dans la zone de N’Zérékoré.

Selon l’éleveur victime, des hommes en uniforme ont fait irruption sur sa concession et ont abattu plusieurs de ses bœufs. Il accuse ouvertement certains agents de défense et de sécurité d’avoir orchestré l’opération, et estime ses pertes à plus de 100 millions de francs guinéens.

Il réclame justice devant les médias régionaux, mais mentionne que les autorités n’ont, pour l’instant, pas ouvert d’enquête malgré son dépôt de plainte. La région de N’Zérékoré et ses environs ont été le théâtre de plusieurs conflits récemment, souvent liés aux tensions entre éleveurs et agriculteurs, des vols de bétail, ou des opérations musclées des forces de l’ordre à l’égard de certaines communautés pastorales.

Des voix régionales dénoncent la recrudescence des vols et abattages de bœufs, l’insécurité persistante, et l’absence de réponse efficace des autorités pour apaiser les communautés et rassurer les éleveurs. Les témoignages ont surtout été recueillis par des journalistes régionaux et relayés dans les articles de presse, où la victime explique devant les caméras et micros ce qu’il a subi, tout en exhortant les autorités à ouvrir une enquête pour faire la lumière sur l’affaire.

Aucune source recensée n’évoque l’existence de vidéos explicites de l’opération ou des violences, seulement des comptes rendus de témoins ou des interviews du principal éleveur concerné.

La rédaction afrique54.com