
Congo-Brazzaville : Le blanchiment de la peau
Le blanchiment de la peau est une pratique consistant à utiliser des produits cosmétiques pour éclaircir la peau, souvent motivée par des critères esthétiques ou sociaux. Cependant, cette pratique présente de graves dangers pour la santé.
L’utilisation prolongée de produits éclaircissants peut provoquer des effets secondaires sévères tels que des taches irréversibles, vergetures, boutons, amincissement de la peau, infections, et cicatrices disgracieuses. Certains produits contiennent des substances toxiques comme l’hydroquinone, les corticostéroïdes puissants, et le mercure, qui peuvent causer des complications systémiques graves telles que le diabète, l’hypertension, des problèmes rénaux, et même la mort en cas d’empoisonnement au mercure.
Un usage non médical et non contrôlé augmente fortement les risques, surtout avec des produits de contrebande ou frelatés qui ne respectent aucune norme sanitaire. Au Congo-Brazzaville, le blanchiment de la peau devient de plus en plus rare, marquant un recul notable de cette pratique autrefois répandue, notamment parmi les jeunes. Plusieurs facteurs expliquent cette diminution : la prise de conscience accrue des conséquences sanitaires dangereuses liées à l’usage de produits éclaircissants et la montée d’une tendance valorisant la beauté naturelle et le retour à la peau d’origine, sans éclaircissant.
Cette évolution est encouragée par des voix comme celle du sociologue Éric Aimé Kouizoulou ou du photographe Bazin Mboungou, qui soulignent le retour à l’authenticité et la valorisation de la diversité des peaux africaines, rejetant toute idée qu’une « race » serait supérieure à une autre. Ce mouvement vers l’acceptation de soi est aussi un pendant à la lutte contre la stigmatisation sociale liée à la couleur de peau.
Les campagnes de sensibilisation et la diffusion d’une image positive de la peau noire contribuent également à dissuader l’usage des produits éclaircissants qui restent dangereux pour la santé, car souvent élaborés à partir de substances toxiques.
La rédaction afrique54.com