ONU Appel du Tchad à un cessez-le-feu

ONU : Appel du Tchad à un cessez-le-feu immédiat au Soudan

Le Tchad, représenté par son ambassadeur Dr Mouctar Abakar lors de la 80ᵉ Assemblée générale de l’ONU en septembre 2025, a lancé un appel pressant pour un cessez-le-feu immédiat au Soudan. 

Cet appel réaffirme la position constante du Tchad en faveur de la fin rapide des hostilités dans ce pays voisin durablement affecté par le conflit. Le Tchad insiste également sur la nécessité d’assurer un accès sans entrave à l’aide humanitaire, de protéger les civils et de privilégier une résolution pacifique du conflit. Le pays accueille plus de 1,5 million de réfugiés soudanais et subit de nombreux impacts humanitaires liés à la guerre. 

Le Tchad soutient aussi que les pays voisins du Soudan doivent être systématiquement associés aux processus internationaux de paix, et il soutient diverses initiatives diplomatiques telles que celle du Quartet (QUAD) pour la paix au Soudan. Cette démarche s’inscrit dans un contexte où la situation humanitaire s’aggrave dangereusement, notamment dans la région d’El Fasher assiégée depuis plus d’un an.

Le Tchad accueille plus de 1 million de réfugiés soudanais, avec des besoins critiques en eau potable, nourriture, soins de santé, abris et protection. La majorité des réfugiés se trouve dans des camps situés dans des zones frontalières difficiles, pauvres en infrastructures et sécuritairement fragiles comme la région du Sila.

La Croix-Rouge française, en collaboration avec la Croix-Rouge tchadienne et le ministère tchadien de la Santé, a déployé des cliniques mobiles et fixes dans les camps (notamment à Zabout et Kerfi) pour répondre aux besoins médicaux urgents. Le personnel sur place inclut médecins, sages-femmes et agents psychosociaux, avec un accent mis sur la santé mentale, un domaine peu développé au Tchad.

Le Tchad appelle la communauté internationale à mobiliser davantage de financements, car seulement une petite fraction des besoins sont couverts. Les acteurs humanitaires rappellent l’importance de garantir un accès sûr, rapide et sans entrave à l’aide humanitaire au Soudan et dans les régions frontalières.

Les besoins restent immenses pour soutenir les populations déplacées dans l’Est du Tchad, où vivent également des retournés tchadiens venus du Soudan, majoritairement des femmes et enfants extrêmement vulnérables. Le Tchad prévoit une nouvelle vague de réfugiés en 2025, ce qui accroît la pression sur les ressources limitées.

La rédaction afrique54.com