Macky Sall l’ancien président sénégalais

Interview : Les « confessions » de Macky Sall, ancien président du Sénégal

Macky Sall a relaté comment ses difficultés ont débuté au sein du Parti démocratique sénégalais (PDS) lorsqu’il a présidé l’Assemblée nationale après avoir été Premier ministre et directeur de campagne d’Abdoulaye Wade en 2007. 

Les « confessions » de Macky Sall, ancien président du Sénégal, ont été largement relayées à l’occasion de sa première grande interview post-mandat, diffusée le 28 septembre 2025 dans un podcast sur la chaîne H5 Motivation. Lors de cet échange, Macky Sall est revenu longuement sur les épisodes clés de sa carrière, ses ruptures politiques, et sa vision du Sénégal ainsi que de l’Afrique.

Face aux rivalités internes et à la défiance du camp Wade, il a été démis de ses fonctions en 2009, ce qui l’a poussé à quitter le PDS et à fonder l’Alliance pour la République (APR), prélude à son accession au pouvoir en 2012. Macky Sall a évoqué sa solitude après son éviction et sa décision de s’engager dans l’opposition, insistant sur la « traversée du désert » précédant la création de l’APR.

Il a insisté sur la transformation structurelle du Sénégal pendant ses deux mandats, évoquant notamment les chantiers d’infrastructures et la gestion du secteur pétrolier et gazier. Il a livré sa version de différents épisodes controversés de sa présidence (relations internationales, dossiers judiciaires, questions sur la haute cour de justice, gestion des audits et affaires financières).

Sur le plan continental et international, il a souligné l’importance d’une Afrique « unie » pour affronter les défis mondiaux, et partagé quelques anecdotes sur ses rencontres avec des leaders internationaux (Obama, Poutine notamment).

L’interview a suscité des réactions tranchées : tandis que ses partisans soulignent son bilan, ses détracteurs dénoncent la gestion de la corruption, la place de sa famille dans les affaires publiques et la manipulation supposée du processus démocratique lors de ses dernières années au pouvoir.

Ces « confessions » s’inscrivent dans une volonté de Macky Sall de contrôler la lecture de son héritage politique à l’heure où le Sénégal continue d’interroger le bilan de ses deux mandats et reste attentif à la transition. L’ex-président n’exclut d’ailleurs pas une prochaine implication à l’international, évoquant sans détour une éventuelle ambition pour des fonctions à l’ONU.

La rédaction afrique54.com