
Gabon : L’ex-première dame Sylvia et son fils Noureddin Bongo condamnés mercredi à 20 ans de prison
Mercredi 12 novembre 2025, la cour d’appel de Libreville au Gabon a condamné par contumace Sylvia Bongo Ondimba, ex-première dame, et son fils Noureddin Bongo Valentin à 20 ans de réclusion criminelle ainsi qu’à une amende de 100 millions de francs CFA (environ 152 000 euros).
Ils sont reconnus coupables notamment de détournement de fonds publics, blanchiment aggravé de capitaux, usurpation de titres et de fonctions, concussion, et association de malfaiteurs. Noureddin Bongo a également été condamné à verser plus de 1 201 milliards de francs CFA (environ 1,83 milliard d’euros) à l’État gabonais au titre des préjudices financiers, ainsi qu’à payer 1000 milliards de francs CFA pour préjudice moral.
Ce procès, jugé expéditif et mené en leur absence, fait suite à leur arrestation après le coup d’État qui a renversé Ali Bongo en août 2023. Sylvia et Noureddin Bongo étaient en exil à Londres et ont boycotté ce procès qu’ils dénoncent comme politique. Le verdict reflète la condamnation d’un système dit de « captation de l’argent public » impliquant d’anciens proches collaborateurs, accusés de corruption, détournement et blanchiment de capitaux.
Sylvia et Noureddin Bongo, qui possèdent comme Ali Bongo la nationalité française, ont déposé plainte pour « tortures » devant la justice française. Ils affirment avoir été, durant leur détention au Gabon, « violemment torturés à répétition par les militaires les plus proches du président Oligui Nguema : fouettés, électrocutés, noyés, battus et bien pire ».
La rédaction afrique54.com




