Niger Mohamed Bazoum interrogé par des gendarmes

Au Niger l’ex-président nigérien a été interrogé en présence de son avocat

Selon les informations récentes, l’ancien président du Niger Mohamed Bazoum a effectivement été interrogé par les forces de gendarmerie le mercredi 28 août 2024.

Contexte

  • Cette audition s’inscrit dans le cadre d’une enquête préliminaire ouverte après la levée de l’immunité de Bazoum par la Cour d’État.
  • Bazoum fait l’objet d’accusations de haute trahison et d’apologie du terrorisme, que plusieurs observateurs jugent infondées.
  • Une première tentative d’interrogatoire la veille avait échoué, Bazoum ayant refusé d’être entendu sans son avocat.[1]

Situation actuelle de Bazoum

L’ancien président et son épouse Hadiza sont retenus depuis 13 mois dans leur résidence officielle, située dans le camp de la garde présidentielle. La CEDEAO[4] et l’Union européenne ont exigé leur libération sans condition. Des mouvements rebelles toubous réclament également leur libération.

Déroulement de l’interrogatoire

L’audition a eu lieu dans la résidence présidentielle où Bazoum est retenu depuis le coup d’État. Trois gendarmes (un commandant, un capitaine et un adjudant) ont mené l’interrogatoire. L’audition a duré près de 5 heures. Bazoum était accompagné de son avocat, le bâtonnier Moussa Coulibaly, dont il avait exigé la présence.

Quelles accusations spécifiques Mohamed Bazoum doit-il affronter?

Selon les informations disponibles, Mohamed Bazoum fait face aux accusations de la part de la junte militaire au pouvoir au Niger dont entre autre :[2]

Haute trahison , Atteinte à la sûreté intérieure et extérieure du Niger. La junte affirme avoir des « preuves d’échanges » que Bazoum aurait eus avec des « nationaux », des chefs d’État étrangers, des responsables d’organisations internationales. Ces accusations semblent liées aux contacts que Bazoum a maintenus depuis le début du coup d’État avec des membres de son gouvernement en exil et des responsables étrangers impliqués dans l’option d’une intervention militaire de la CEDEAO, mais le contenu exact de ces échanges n’a pas été précisé.

L’ex-président – prisonnier apparait désormais bien seul…

l’ex-président Mohamed Bazoum semble effectivement de plus en plus isolé au Niger, un an après le coup d’État qui l’a renversé. Bazoum est toujours détenu avec son épouse Hadiza dans leur résidence officielle au sein du camp de la garde présidentielle depuis 13 mois.

La communauté internationale, qui avait initialement condamné le coup d’État, semble avoir progressivement détourné son attention du Niger. Les exigences de libération sans condition émises par la CEDEAO et l’Union européenne n’ont pas abouti. Une tentative de médiation menée par des notables toubous mandatés par la junte a échoué.

Bazoum fait désormais face à des accusations de haute trahison et d’atteinte à la sûreté de l’État, après la levée de son immunité par la Cour d’État. Malgré cette situation difficile, Bazoum continue de résister, refusant notamment de démissionner comme le souhaiteraient ses geôliers. Son avocat, le bâtonnier Moussa Coulibaly, reste l’un de ses rares soutiens directs, ayant assisté à son récent interrogatoire par les gendarmes.

Ainsi, bien que Bazoum maintienne sa détermination, il apparaît de plus en plus isolé politiquement et diplomatiquement, avec peu de soutiens actifs pour obtenir sa libération ou son retour au pouvoir.

Ressources

[1] Niger : ’ex-président déchu Mohamed Bazoum 

[2] Cette audition fait suite à la levée de son immunité par la Cour d’État

[3] Au Niger, une séquestration qui dure : Mohamed Bazoum, l’esprit de résistance – Revue Politique et Parlementaire

[4] Coup d’État au Niger : La CEDEAO qualifie de « provocation »

La rédaction afrique54