Burkina Faso : L’attaque de Barsalogho

L’attaque de Barsalogho au Burkina Faso a eu lieu le samedi 24 août 2024, causant de lourdes pertes humaines et semant la consternation dans le pays. 1

Bilan et circonstances de l’attaque

L’attaque s’est produite dans la commune de Barsalogho, située dans le centre-nord du Burkina Faso. Des hommes armés ont ouvert le feu sur des civils et des militaires qui creusaient des tranchées pour protéger la ville.

Le bilan est extrêmement lourd :

  • Entre 100 et 200 personnes auraient été tuées, selon des sources sécuritaires1
  • Les victimes comprennent des civils, des soldats et des Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP)
  • Au moins 140 blessés ont été évacués vers des centres de santé de la région
  • Au moins 140 blessés ont été évacués vers des centres de santé de la région

Réactions et conséquences

Les États-Unis ont fermement condamné cet attentat et présenté leurs condoléances aux familles des victimes.4 Un collectif nommé « Justice pour Barsalogho » s’est formé suite à l’attaque, réclamant des comptes à l’armée burkinabè. Certains membres de ce collectif, s’exprimant sous couvert d’anonymat par crainte de représailles, remettent en question la version officielle d’une « attaque terroriste ».Réécrire

L’attaque a été revendiquée par le Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans (JNIM), affilié à Al-Qaïda. 2

  • Le Général Abdourahamane Tiani du Niger a envoyé un message de compassion au Capitaine Ibrahim Traoré, président du Burkina Faso 3
  • L’attaque illustre les difficultés du régime d’Ibrahim Traoré, arrivé au pouvoir en 2022 avec la promesse de rétablir rapidement la sécurité dans le pays

Cette tragédie souligne une fois de plus la gravité de la situation sécuritaire au Burkina Faso et les défis auxquels le pays est confronté dans sa lutte contre le terrorisme.

Cette attaque s’inscrit dans un contexte de violence persistante au Sahel, région particulièrement touchée par le terrorisme ces dernières années. Elle souligne les défis sécuritaires auxquels le Burkina Faso continue de faire face, malgré les efforts déployés pour lutter contre les groupes armés.

Quels sont les groupes armés impliqués dans cette attaque?

D’après les informations disponibles, l’attaque de Barsalogho a été revendiquée par le Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans (JNIM), qui est affilié à Al-Qaïda. Le JNIM est donc le principal groupe armé impliqué dans cette attaque meurtrière. Il est important de noter que le JNIM est un groupe armé non étatique opérant au Burkina Faso et dans la région du Sahel. Comme d’autres groupes similaires, il n’a pas de statut légal reconnu en droit international et ses membres ne bénéficient pas du statut de combattant.Cette attaque s’inscrit dans le contexte plus large des violences djihadistes qui frappent le Burkina Faso depuis plusieurs années. Bien que le JNIM soit le groupe ayant revendiqué cette attaque spécifique, d’autres groupes armés sont également actifs dans la région, contribuant à l’insécurité générale.Le fait que des civils, des soldats et des Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP) aient été ciblés lors de cette attaque souligne la nature indiscriminée de la violence employée par ces groupes armés, en violation flagrante du droit international humanitaire qui interdit les attaques délibérées contre les civils. 3

Impacts sur le quotidien

Les attaques perturbent profondément la vie des populations :

  • Déplacements forcés
  • Destruction des habitations et infrastructures
  • Perturbation des activités économiques (agriculture notamment)
  • Difficultés d’accès à l’éducation et aux soins

Ressources

La rédaction afrique54