
Côte d’Ivoire : L’opposition dénonce une vague d’arrestations et disparitions forcées
En Côte d’Ivoire, l’opposition, notamment le Parti des Peuples Africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI) dirigé par Laurent Gbagbo, dénonce une vague d’arrestations et disparitions forcées ciblant ses militants depuis le 1er août 2025.
Selon le parti, une trentaine de membres ont été enlevés ou arrêtés dans plusieurs villes, dont Abidjan, Yopougon, Zikisso et Divo. Ces personnes comprennent des députés, militants, cyberactivistes et responsables locaux du PPA-CI. Le PPA-CI accuse le gouvernement de répression politique visant à réduire le mouvement d’opposition au silence à l’approche de la présidentielle du 25 octobre 2025, dont plusieurs figures majeures comme Laurent Gbagbo et Tidjane Thiam ont été exclues du scrutin.
Le parti appelle à une mobilisation pacifique et annonce une grande action démocratique à mener avant la fin septembre 2025. Le ministère de l’Intérieur et les autorités ivoiriennes justifient ces arrestations en les liant à des enquêtes pour troubles à l’ordre public, notamment suite à des violences observées à Yopougon début août, et des actes qualifiés d’« acte terroriste ».
Ils assurent que ces arrestations sont légales, justifiées par la sécurité publique, et réalisées dans le respect des procédures judiciaires. Une vidéo diffusée montrant un homme se déclarant membre du PPA-CI et avouant sa participation à des actes violents circule en soutien à cette version.
Cette situation traduit une forte tension politique en Côte d’Ivoire à quelques semaines du scrutin présidentiel, marqué par des restrictions sévères à l’opposition et des accusations mutuelles entre le pouvoir et ses adversaires sur la légitimité et la légalité des actions en cours. L’opposition dénonce une instrumentalisation de la justice tandis que le gouvernement met en garde contre toute tentative de déstabilisation.
La rédaction afrique54.com




