
Côte-d’Ivoire : Présidentielle restrictions politiques
À l’approche de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire, prévue pour le 25 octobre 2025, les autorités ont mis en place des restrictions politiques strictes.
Depuis le 17 octobre 2025, un arrêté interministériel interdit pour une durée de deux mois toutes manifestations et meetings organisés par les partis ou groupes politiques, à l’exception de ceux des cinq candidats officiellement qualifiés pour le scrutin. Cette interdiction vise particulièrement les deux principaux partis d’opposition, dont les candidatures de leurs leaders Laurent Gbagbo et Tidjane Thiam ont été rejetées par le Conseil constitutionnel.
Ces partis avaient appelé à des manifestations pour contester la candidature à un quatrième mandat du président sortant Alassane Ouattara. Les restrictions sont justifiées par les autorités au nom de la sécurité nationale, de la sûreté publique et de l’ordre public. Toutefois, ces mesures ont suscité une vive critique de la part de l’opposition et de plusieurs organisations non gouvernementales, dont Amnesty International, qui dénoncent des violations du droit à la liberté de réunion pacifique et appellent à un dialogue politique.
En dépit de la répression, plusieurs manifestations ont eu lieu, entraînant des centaines d’arrestations, et des accusations de violences policières ont été portées. Ce cadre restrictif marque une forte limitation des libertés démocratiques en période électorale en Côte d’Ivoire.
La rédaction afrique54.com