La chute de Bayourou

France : Bayourou la chute

Après avoir perdu un vote de confiance à l’Assemblée nationale, François Bayrou et son gouvernement démissionnent le 8 septembre 2025. Seulement 194 députés lui ont accordé leur confiance contre 364 opposants, actant ainsi la fin de son mandat de Premier ministre après 269 jours en fonction.

François Bayrou a sollicité la confiance de l’Assemblée dans un climat politique très tendu, mais n’a pas obtenu la majorité requise, menant à la procédure de démission prévue par la Constitution française. Tandis que Bayrou assure l’expédition des affaires courantes en attendant la passation, Emmanuel Macron, le président, a annoncé qu’un nouveau Premier ministre serait nommé dans les tout prochains jours.

Dans plusieurs villes françaises (par exemple Lyon, Pau, Montpellier, Montreuil), des rassemblements et « pots de départ » populaires ont été organisés pour « fêter » la chute du gouvernement Bayrou. Le chaos parlementaire et les réactions politiques, notamment des partis d’opposition, pointent vers une crise d’ingouvernabilité croissante en France.

De nombreux médias, en France comme à l’étranger, perçoivent cette chute comme symptomatique de profonds blocages du système politique actuel. Après la démission de François Bayrou, les prochaines étapes institutionnelles et politiques s’articulent en plusieurs phases clés, conformément aux usages de la Ve République et à la situation de crise actuelle.

Le choix du prochain chef du gouvernement s’annonce complexe, car il n’existe pas de majorité claire à l’Assemblée nationale. Macron hésite entre plusieurs options : nommer une personnalité de son camp, tenter un accord avec des socialistes ou écologistes, ou choisir un profil « technique » pour apaiser les tensions.

Si le futur gouvernement ne parvient pas non plus à obtenir la confiance de l’Assemblée ou à faire voter le budget 2026, Emmanuel Macron pourrait être amené à dissoudre l’Assemblée nationale, provoquant ainsi de nouvelles élections législatives anticipées (dans un délai de 20 à 40 jours après la dissolution).

Certaines voix politiques demandent même la destitution du président ou une mobilisation dans la rue, bien que ces scénarios restent improbables à court terme. L’enjeu immédiat pour le futur gouvernement est de faire adopter un budget avant la fin de l’année pour éviter une paralysie de l’État.

Selon un sondage exclusif Ifop-LCI publié juste après la chute, 61% des Français souhaitent une dissolution de l’Assemblée nationale, et une majorité se dit soulagée ou favorable au départ de Bayrou. De nombreux manifestants expriment leur rejet du programme d’austérité proposé, regrettent les suppressions de jours fériés, et dénoncent une politique jugée sourde aux attentes sociales et économiques.

La rédaction afrique54.com