Guinée des mastrats suspendus

Guinée-Conakry : Des magistrats suspendus pour “faute lourde”

En Guinée, trois magistrats ont été suspendus pour « faute lourde » par le ministère de la Justice et des Droits de l’Homme, selon une annonce faite le 13 septembre 2025.

La suspension a été prise pour des manquements graves dans leurs fonctions, mais sans détails supplémentaires publiquement communiqués. Il s’agit de Mamadou Hady Diallo, substitut du procureur et assurant l’intérim du procureur de la République près le Tribunal de première instance de N’Zérékoré, de Amadou Oury Barry, juge de paix de Lola, et de Ibrahima Camara, juge au Tribunal de première instance de N’Zérékoré, assurant l’intérim du juge de paix de Lola.

La note de suspension précise que la décision prend effet immédiatement et s’appuie sur la loi L/054/CNT/2013 portant statut des magistrats. L’exécution de la décision est confiée à l’Inspection générale des services judiciaires et pénitentiaires, au premier président et au procureur général près la Cour d’appel de Kankan, chacun dans leurs domaines respectifs.

En Guinée, La suspension est une mesure provisoire prise contre un agent de l’État (y compris les magistrats) pour des manquements graves ou des fautes professionnelles, avant que ne soit prise une décision finale par un conseil de discipline. Elle peut durer le temps de la procédure disciplinaire et vise à empêcher l’exercice temporaire des fonctions.

Après la suspension, une procédure disciplinaire est engagée où le mis en cause peut se défendre. La sanction finale peut aller de l’avertissement à la révocation, selon la gravité des faits constatés. Concernant les magistrats, la suspension est encadrée par le statut des magistrats qui prévoit à la fois des mesures conservatoires (suspension) et des sanctions disciplinaires, mais aucune mesure disciplinaire contre un magistrat ne doit être rendue publique selon les règles actuelles, ce qui parfois pose problème de transparence.

La rédaction afrique54.com