Guinée Décharge de Dar Es Salam

Guinée-Conakry : La Décharge de Dar Es Salam

La décharge de Dar Es Salam à Conakry, est un site principal d’élimination des déchets de la capitale qui pose de graves enjeux sanitaires, environnementaux et sociaux. Elle est située dans la commune de Ratoma et suscite une grande préoccupation depuis des années, notamment en raison des risques d’éboulement et d’incendies qui menacent la population riveraine.

Les habitants du quartier Dar Es Salam sont régulièrement affectés par la fumée et la pollution, et des appels ont été lancés depuis plusieurs années pour la fermeture définitive de cette décharge et le transfert des déchets vers un autre site, notamment Kagbélen. La jeunesse locale s’est mobilisée à plusieurs reprises pour alerter sur la gravité de la situation et la nécessité d’un plan d’urgence impliquant différents ministères afin d’assurer un relogement des riverains et une meilleure gestion des ordures ménagères de Conakry.

Le problème environnemental à la décharge de Dar Es Salam à Conakry trouve son origine dans plusieurs facteurs liés à la gestion inadéquate et au contexte du site.  

La décharge accueille chaque jour une grande quantité d’ordures ménagères, estimée à plusieurs dizaines de tonnes déposées par de nombreux camions-bennes, créant une « montagne » d’ordures qui surplombe les habitants depuis des décennies, exposant la population à une odeur nauséabonde constante.

Le site est situé en plein cœur de quartiers habités, notamment dans la commune de Ratoma, ce qui engendre une pollution constante de l’air par une fumée toxique résultant des déchets en décomposition et des incendies fréquents.

L’accumulation massive d’ordures, souvent mal compactées et gérées, contribue à des risques d’éboulements, comme en 2017, où un éboulement a causé la mort de plusieurs personnes en ensevelissant des habitations à proximité.

L’eau de pluie stagne souvent sur la décharge et dans les environs, empêchant l’évacuation normale des eaux usées, ce qui aggrave les risques sanitaires en contaminant les sources d’eau potable.

La pauvreté des riverains les conduit parfois à exploiter le site pour chercher des matériaux recyclables, ce qui accroît leur exposition directe à des risques sanitaires associés aux déchets non triés et toxiques.

Récemment, le 31 juillet 2025, le Premier ministre Amadou Oury Bah s’est rendu sur place pour évaluer la situation et annoncer des mesures concrètes visant à fermer cette décharge qui constitue une « bombe à retardement » pour la santé publique et l’environnement.

Bah Oury a indiqué que le président de la transition a, depuis deux ans, émis le souhait que “la décharge de Dar Salam soit fermée.

La rédaction afrique54.com