Guinée-Conakry Le PM Bah Oury

Guinée-Conakry : Le PM Bah Oury a critiqué les opposants Dalein, Alpha Condé qui appellent au boycott

Le Premier ministre guinéen Amadou Oury Bah a conseillé à l’opposition, notamment à des figures comme Cellou Dalein Diallo et Alpha Condé, d’éviter d’être des contre-pouvoirs qui ne cherchent qu’à discréditer le processus politique en cours.

Il a souligné que la nouvelle Constitution adoptée à plus de 89% au référendum est un mandat de confiance qui ouvre la voie aux prochaines étapes vers un retour à l’ordre constitutionnel, avec des élections présidentielle et législatives prévues avant la fin de 2025.

Dans ses déclarations, Bah Oury a critiqué les opposants qui appellent au boycott, estimant que cela traduit un mépris pour la majorité de la population. Il a appelé à plus de responsabilité et de retenue dans l’exercice du rôle d’opposition, précisant que le gouvernement souhaite des contre-pouvoirs efficaces mais constructifs, qui participent à la construction d’une démocratie résiliente et moderne, plutôt que des forces qui s’emploient uniquement à discréditer.

Il a aussi remis en avant le dialogue et la réconciliation entre l’État et la société civile, qui restent au cœur de l’action de son gouvernement, tout en promettant la tenue des élections dans un cadre démocratique apaisé. Cette déclaration du Premier ministre Bah Oury, risque d’augmenter les tensions déjà présentes entre le pouvoir en place et l’opposition.

Cette mise en garde pourrait être perçue par l’opposition comme un rejet ou une stigmatisation de son rôle traditionnel de contre-pouvoir critique, ce qui peut renforcer la défiance mutuelle et réduire les marges de dialogue. En limitant l’expression et les critiques de l’opposition en les qualifiant de négatives ou destructrices, le gouvernement prend le risque d’aliéner ses détracteurs, qui pourraient se replier sur des stratégies de contestation plus virulentes ou extra-parlementaires.

Historiquement, des tensions similaires ont souvent ralenti le fonctionnement démocratique, car l’opposition joue un rôle essentiel de surveillance, de débat et de pression sur le gouvernement. Une rupture dans les relations peut nuire à la stabilité politique et à la confiance dans les institutions.

La rédaction afrique54.com