
Guinée : Un nouveau paysage politique
Le paysage politique guinéen connaît une transformation majeure en 2025, marquée par l’adoption d’une nouvelle Constitution et la préparation d’élections présidentielles et législatives avant la fin de l’année.
Une multiplication et certification des partis politiques, le ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation (MATD) a certifié 51 nouveaux partis politiques en octobre 2025, s’ajoutant aux 74 déjà agréés en mars. Cela porte le total à 125 partis autorisés à exercer des activités politiques.
Parmi les partis nouvellement certifiés figurent plusieurs formations politiques, dont l’UFR de Sidya Touré, le PADES du Dr Ousmane Kaba, le GDE d’Aboubacar Soumah, l’UFD de Mamadou Bah Baadiko, le PUP de Fodé Bangoura et l’UMP de Boubacar Siddighy Diallo. Certains partis historiques, comme l’UFDG et le RPG arc-en-ciel, restent suspendus jusqu’à mise en conformité
Les principales formations politiques d’opposition ont été suspendues temporairement, leurs activités étant restreintes, ce qui suscite des critiques sur le respect des libertés démocratiques. L’opposition a d’ailleurs boycotté le référendum, dénonçant une manœuvre destinée à prolonger le pouvoir militaire. Des mesures de sécurité strictes ont accompagné le scrutin, avec coupures d’internet et forte présence policière.
La Direction générale des élections (DGE), structure administrative sous tutelle de l’exécutif, est chargée d’organiser la présidentielle de décembre 2025, malgré les critiques de l’opposition et de la société civile. Ceux-ci dénoncent un manque de neutralité et une entorse à la nouvelle Constitution, qui prévoit un organe électoral indépendant.
La rédaction afrique54.com