Haiti La « Force de répression des gangs »

Haiti : La « Force de répression des gangs »

La « Force de répression des gangs » (FRG) en Haïti est une nouvelle force internationale créée par une résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies fin septembre 2025, destinée à combattre de façon offensive et ciblée les gangs armés qui terrorisent la population haïtienne.

La FRG sera composée de 5 500 membres, dont 5 500 policiers et militaires et une cinquantaine de civils. Elle a été mise en place pour une durée initiale d’un an, avec possibilité de mandat renouvelable selon l’évolution de la situation. Son mandat inclut l’usage de la force pour des opérations proactives et indépendantes contre les gangs, la sécurisation des infrastructures clés, l’appui aux forces nationales et la préparation des prochaines élections.

Un Bureau d’Appui des Nations Unies en Haïti (BANUH) est chargé de soutenir la FRG avec du matériel, des moyens maritimes et aériens, carburant, vivres et infrastructures. Le financement des salaires des membres de la FRG proviendra de contributions volontaires, tandis que la logistique sera assurée par les contributions obligatoires de pays membres de l’ONU.

Cette nouvelle force fait suite à la Mission multinationale d’appui à la sécurité (MMAS), dirigée par le Kenya, qui n’avait pas réussi à enrayer la violence croissante. Haïti vit une crise profonde : l’assassinat du président Jovenel Moïse en juillet 2021 a accentué l’instabilité, favorisé la montée des gangs et plongé la capitale et le pays entier dans une violence extrême, avec plus d’un million de déplacés et 5,7 millions de personnes en insécurité alimentaire.

Les autorités haïtiennes et la communauté internationale saluent l’adoption de la résolution comme une étape décisive et nécessaire pour restaurer l’ordre et protéger la population. Cependant, des experts de l’ONU rappellent que la réussite de la FRG dépendra non seulement de moyens militaires mais aussi d’une lutte contre l’impunité, la corruption et les inégalités qui alimentent les racines du problème.

La rédaction afrique54