Matteo Salvini

Italie : L’affaire du navire de l’ONG Open Arms

En août 2019, le navire Open Arms de l’ONG espagnole Proactiva Open Arms a secouru 147 migrants en mer Méditerranée. Matteo Salvini, alors ministre de l’Intérieur italien, a refusé d’autoriser le débarquement des migrants à Lampedusa pendant 19 jours.

Le 16 août 2019, un tribunal italien a ordonné le débarquement des migrants, allant à l’encontre de la décision de Salvini. Le procès de Salvini pour cette affaire a commencé en 2024 à Palerme, mais Salvini pour sa défense maintient qu’il a agi pour défendre la sécurité et les frontières de l’Italie.

Oscar Camps, le fondateur d’Open Arms, a critiqué les actions de Salvini, les qualifiant d’indécentes envers des personnes vulnérables. Les procureurs du tribunal de Palerme ont minutieusement expliqué que « l’ancien ministre de l’Intérieur n’a respecté aucun des droits fondamentaux de l’homme, préférant s’aventurer dans des actes administratifs illégitimes et graves au niveau pénal ». « Le principe de base des conventions internationales est que, même en temps de guerre, les sauvetages en mer sont obligatoires », ont-ils insisté.

L’affaire a été largement couverte par les médias, conduisant à une surmédiatisation. Certains parlent même d’un « emballement médiatique », avec une surenchère entre les différents médias pour en dire et en montrer toujours plus, plus vite et plus fort que la concurrence. Mais cette couverture médiatique intensive n’a pas eu un impact sur les décisions judiciaires.

Le procureur de Palerme a requis 6 ans de prison contre Salvini.t de Matteo Salvini, ancien ministre de l’Intérieur italien et actuel vice-Premier ministre,requis 6 ans de prison contre Salvini. Pour sa défense, Salvini déclare « Je me déclare coupable d’avoir défendu l’Italie et les Italiens » a-t-il affirmé. Il a également souligné que pendant son mandat de ministre de l’Intérieur, « les débarquements ont chuté de 90% ».

Matteo Salvini a reçu le soutien de plusieurs ministres de la coalition au pouvoir, dont il fait partie, y compris celui de la Première ministre Giorgia Meloni. Cette affaire illustre les tensions entre les politiques migratoires restrictives et les opérations humanitaires de sauvetage en mer, un sujet qui reste d’actualité en Europe.

La rédaction afrique54