Le désert du Sahara connaît des records de pluie

Le désert du Sahara, le plus grand désert chaud du monde, s’étend sur environ 9 millions de km², représentant près de 30 % de la surface du continent africain. Il traverse 11 pays, notamment l’Algérie, l’Égypte, le Maroc, la Libye, la Tunisie, la Mauritanie, le Niger, le Mali, le Tchad, le Soudan et le Sahara occidental.[1]

Un mystère climatique

C’est un évènement météorologique rarissime. Une grande quantité de pluie s’abat, en ce début septembre 2024, sur le désert du Sahara, l’un des endroits les plus secs de la planète. Plus de 500 % des précipitations mensuelles normales en septembre devraient tomber au cours de cet épisode, qui pourrait s’étendre sur deux semaines. Très localement, ce cumul sera même supérieur à la normale de 1 000 %.

Ce n’est pas très souvent que le désert du Sahara connaît ces épisodes de pluie. Ils sont très rares, moins d’une fois par décennie en moyenne, mais ils sont généralement un signe que quelque chose est en train de changer dans le système météorologique de la Terre, indiquant un état inhabituel de l’atmosphère à l’approche de l’automne et de l’hiver.

Mais le Sahara n’a pas toujours été un désert chaud. Il y a quelques milliers d’années (6000-11000), c’était une région verdoyante avec des lacs, des rivières et une végétation luxuriante. Mais les changements dans l’orbite de la Terre ont provoqué des changements dans les conditions météorologiques du monde. Cela a brusquement transformé la région verdoyante en l’une des terres les plus sèches de la planète.[2]

En 2023, plusieurs auteurs ont publié une étude portant sur l’évolution des précipitations dans la région subsaharienne (Sahel). Ils ont découvert un lien entre les anomalies de température chaude de l’océan Atlantique et de la Méditerranée, ce qui a un impact sur les régimes de précipitations dans les régions sahariennes.[3]

Ressources

• [1]] Le désert du Sahara
• [2  Il y a quelques milliers d’années (6000-11000)
• [3] Faits marquants de l’évolution des précipitations au Sahel

La rédaction afrique54