Liban : La mort du chef du Hezbollah Hassan Nasrallah
Le chef du Hezbollah libanais est mort , suite à une frappe israélienne survenue vendredi dans la banlieue sud de Beyrouth1. a confirmé le Hezbollah.
La mort du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, annoncée par l’armée israélienne le 28 septembre 2024, a plongé le Liban et la région dans une situation de grande incertitude et de tensions accrues.
Circonstances de la mort
L’armée israélienne a déclaré avoir éliminé Hassan Nasrallah, ainsi que plusieurs hauts dirigeants du Hezbollah, lors de frappes massives menées la veille sur le bunker souterrain du parti chiite dans la banlieue sud de Beyrouth. Cette opération a eu lieu dans un quartier densément peuplé, causant la destruction de plusieurs immeubles et faisant de nombreuses victimes civiles.
Le Hezbollah a confirmé la mort de son chef dans un communiqué, déclarant qu’il avait « rejoint ses grands et immortels martyrs ». L’Iran, principal soutien du Hezbollah, a affirmé que « la ligne de Hassan Nasrallah se poursuivrait » malgré sa disparition, et le Premier ministre irakien a qualifié cette action de « crime » ayant « franchi toutes les lignes rouges ».
Nasrallah, qui n’avait pas été vu en public depuis des années par crainte d’être assassiné par Israël, était l’une des personnalités les plus connues et les plus influentes du Moyen-Orient
Sur la scène internationale, le président turc Recep Tayyip Erdogan a accusé Israël de préparer un « génocide » au Liban. Le Premier ministre français Michel Barnier a qualifié la situation au Liban d' »extrêmement grave », et l’Italie a appelé à « relancer les canaux de dialogue entre les parties en conflit ».
La mort de Nasrallah, figure centrale de l’axe pro-iranien et à la tête du Hezbollah depuis 1992, représente un choc considérable pour l’organisation. Cependant, des questions subsistent quant à l’impact réel sur la structure profonde du parti et sa chaîne de commandement.
La situation reste très tendue, avec des bombardements intenses se poursuivant dans la banlieue sud de Beyrouth, fief du Hezbollah. L’avenir du mouvement et les intentions de l’Iran face à cette nouvelle donne sont au cœur des préoccupations régionales et internationales.
Ce que change la mort de Hassan Nasrallah
La mort de Hassan Nasrallah, chef emblématique du Hezbollah depuis 1992, entraîne des changements significatifs pour le mouvement et la région. Nasrallah était une figure centrale et unificatrice du Hezbollah, sa disparition laisse un vide important au sein de l’organisation. Bien que le Hezbollah ait probablement préparé sa succession, l’identité et les capacités du nouveau leader restent incertaines.
Plusieurs facteurs pourraient menacer la sécurité intérieure. Tout d’abord, la colère pure et simple et le sentiment de perte pour de nombreux partisans du Hezbollah qui pourraient descendre dans la rue pour exprimer leur colère face à l’assassinat de leur chef par Israël. Mais aussi, tout le monde dans le pays ne pleure pas la perte de Hassan Nasrallah et il y a une inquiétude croissante face aux provocations au sein de la société opposant les groupes pro-Hezbollah et anti-Hezbollah.
Sur le plan régionale, l’élimination de Nasrallah par Israël pourrait provoquer une intensification du conflit entre le Hezbollah et Israël d’une part, et pourrait exacerber les tensions politiques internes au Liban, où le Hezbollah joue un rôle important. La mort de Hassan Nasrallah représente un tournant majeur pour le Hezbollah et la région, avec des implications potentiellement importantes sur l’équilibre des forces au Moyen-Orient. La situation reste très volatile, et l’évolution dépendra largement des réactions du Hezbollah, d’Israël et des autres acteurs régionaux dans les jours et semaines à venir.