
Mali-Mauritanie : Fermeture des frontières terrestres entre les deux pays.
Le Mali a officiellement fermé ses frontières terrestres avec la Mauritanie à la fin du mois d’octobre 2025, invoquant des raisons sécuritaires liées à la circulation de groupes armés et à la lutte contre le terrorisme dans la zone frontalière.
Cette mesure a provoqué l’arrêt immédiat de la transhumance du bétail, une activité cruciale pour des milliers d’éleveurs mauritaniens qui font traditionnellement paître leur troupeaux au Mali après la saison sèche. Les conséquences pour la Mauritanie sont très préoccupantes, notamment pour les régions de Hodh el Gharbi, Assaba et Guidimakha, où les éleveurs sont désormais privés d’accès aux pâturages maliens et risquent de perdre une part importante de leur cheptel.
L’impact économique est majeur : l’élevage représente plus de 10 % du PIB mauritanien et 70 % de la valeur ajoutée rurale. Politiquement, la fermeture de la frontière s’inscrit dans une montée de la méfiance entre Bamako et Nouakchott, avec plusieurs accusations du Mali contre la Mauritanie quant à l’hébergement de groupes armés et l’aide présumée à des adversaires des forces maliennes.
Cette décision perturbe la mobilité des pasteurs, le commerce transfrontalier et les liens sociaux dans toute la région sahélienne. Les associations pastorales et ONG appellent à une médiation rapide pour éviter une crise plus large susceptible d’aggraver la précarité et d’accélérer l’exode rural vers les villes mauritaniennes.
La rédaction afrique54.com




