L'ancien président nigérian Muhammadu Buhari

Nigeria : Muhammadu Buhari (17 décembre 1942-13 juillet 2025)

Muhammadu Buhari (né le 17 décembre 1942 à Daura, Nigeria britannique – mort le 13 juillet 2025 à Londres) était un militaire et homme d’État nigérian, figure majeure de l’histoire politique du Nigeria. Il a dirigé le pays à deux reprises : d’abord comme chef de la junte militaire de 1983 à 1985, puis comme président élu de 2015 à 2023.

Issu d’une grande famille Peulh du nord du Nigeria, Buhari s’est engagé très jeune dans l’armée, où il a gravi les échelons jusqu’au grade de major général.  Il a pris le pouvoir en 1983 à la suite d’un coup d’État militaire, menant un régime autoritaire marqué par la lutte contre la corruption, des mesures d’austérité économique et une politique de « guerre contre l’indiscipline » (WAI), qui s’est traduite par une réduction des libertés publiques et des arrestations massives de responsables politiques, de fonctionnaires et d’opposants

Après la transition démocratique, il s’est présenté sans succès aux élections présidentielles de 2003, 2007 et 2011, avant de remporter l’élection de 2015, devenant ainsi le premier opposant à battre un président sortant dans l’histoire du Nigeria.

Réélu en 2019, il a gouverné jusqu’en 2023. Son mandat a été marqué par des difficultés économiques, une chute des prix du pétrole, une persistance de la corruption, de l’insécurité et des violences, notamment la lutte contre Boko Haram et les conflits entre agriculteurs et éleveurs.

Buhari était perçu comme austère et intègre, mais son style de gouvernance, parfois jugé rigide, a suscité des critiques, notamment sur sa gestion de la sécurité et des droits humains. Malgré ses promesses de transformation, il n’est pas parvenu à réaliser pleinement ses ambitions pour le Nigeria, qui reste confronté à de nombreux défis économiques et sociaux.

L’ancien président nigérian Muhammadu Buhari,  est décédé le 13 juillet 2025 à l’âge de 82 ans, dans une clinique à Londres, selon une annonce de sa famille relayée par son ancien porte-parole.

La rédaction afrique54.com