RDC démission de Vital Kamerhe

RDC : Démission de Vital Kamerhe de la présidence de l’Assemblée nationale

Vital Kamerhe a démissionné de son poste de président de l’Assemblée nationale de la République démocratique du Congo le lundi 22 septembre 2025, anticipant ainsi une procédure de destitution qui devait être soumise au vote des députés lors d’une session plénière.

Kamerhe était visé par plusieurs pétitions, principalement déposées par des députés du parti au pouvoir (UDPS), qui l’accusaient de mauvaise gestion des finances de l’Assemblée nationale, de votes précipités, de suppression de certains avantages et de blocage du contrôle parlementaire.

Certains députés et observateurs lui reprochaient aussi un manque d’alignement sur les priorités du président Félix Tshisekedi, notamment sur des sujets centraux comme la réforme constitutionnelle et le dialogue politique.

Kamerhe a affirmé avoir consenti à cette démission afin de préserver la cohésion nationale et permettre à l’institution de se concentrer sur les défis majeurs du pays, tout en contestant certaines irrégularités dans les pétitions dirigées contre lui.

Sa démission intervient dans un climat marqué par des tensions internes à l’Union sacrée, la coalition majoritaire, et au sein même de son parti, l’Union pour la nation congolaise (UNC), confronté à des divisions croissantes. Quatre autres membres du bureau de l’Assemblée étaient également visés par des pétitions pour mauvaise gestion et entrave au contrôle parlementaire.

Après la démission de Kamerhe, le vice-président Isaac Tshilumbayi assure l’intérim en attendant l’élection d’un nouveau bureau. Le président Félix Tshisekedi, interrogé sur la démission depuis New-York où il séjourne,a insisté sur le respect de la « cuisine interne » des institutions, appelant à la stabilité et à la préservation de la cohésion politique.

Le départ de Kamerhe affaiblit son parti UNC et ouvre la voie à une lutte d’influence au sein de l’Assemblée pour la succession à ce poste stratégique, amplifiant les rivalités entre courants internes, notamment autour de l’UDPS, parti présidentiel. L’UDPS cherchait à renforcer son contrôle sur l’Assemblée et pourrait désormais imposer plus aisément ses priorités, comme la réforme constitutionnelle et l’alignement institutionnel autour du président Tshisekedi.

La rédaction afrique54.com