
Sénégal : Un ministre alerte « La haine est présente partout. Il est grand temps de dépasser cela »
Au Sénégal, le ministre de l’Environnement, Dr Abdourahmane Diouf, a alerté sur la présence de la haine dans tout le pays et a lancé un appel fort à dépasser ces divisions lors de son intervention dans l’émission « En Vérité » sur la RSI.
Le ministre a souligné l’importance de la justice mais a mis en garde contre son utilisation pour favoriser un camp au détriment d’un autre. Il a salué la posture d’unité du président Bassirou Diomaye Faye, qualifié de « président de tous les Sénégalais », et a encouragé la réconciliation et la fin des clivages.
Il a également exhorté le chef de l’État à assumer pleinement ses responsabilités pour empêcher que le pays ne sombre dans la division et pour œuvrer au rassemblement et à la paix sociale. Cette prise de position intervient dans un contexte marqué par des tensions politiques et des discours de haine qui menacent la cohésion nationale, notamment autour de figures comme Ousmane Sonko. Le message de Dr Diouf appelle à la paix, au pardon et à la construction d’une nation unie et stable.
Depuis 2021, et particulièrement lors de la préparation à l’élection présidentielle de 2024, des vagues de répression ont frappé les membres et militants du parti d’opposition PASTEF dirigé par Ousmane Sonko. Selon des rapports, près d’un millier d’opposants ont été arrêtés, certains arrêtés de manière arbitraire, souvent dans le contexte de manifestations violentes liées à des accusations contre Sonko et d’autres leaders.
L’un d’eux écrit : « Tu n’as pas connu la douleur de perdre 80 militants, ni celle d’avoir 2 000 camarades emprisonnés. Il ne s’agit pas de vengeance, mais de rendre justice. » Les soutiens de la justice réparatrice souhaitent dépasser les divisions, misant sur le pardon et la cohésion nationale, afin d’éviter de nouveaux cycles de vengeance politique.
Les partisans de la justice rétributive insistent sur la nécessité de rendre justice aux victimes des répressions et des violences, en continuant d’ouvrir des enquêtes et de poursuivre les coupables, refusant d’effacer les souffrances vécues avant la victoire du nouveau pouvoir.
La rédaction afrique54.com




