Sommet du G20 en Afrique du Sud

Sommet du G20 en Afrique du Sud : Aucun responsable américain ne participerait au sommet à Johannesburg

Le sommet du G20 se tiendra en Afrique du Sud, à Johannesburg, les 22 et 23 novembre 2025. Ce sera la première fois que le continent africain accueille cet événement.

La présidence sud-africaine du G20, qui court du 1er décembre 2024 au 30 novembre 2025, a placé au cœur de ses priorités les thèmes de la solidarité, de l’égalité et de la durabilité, avec un fort accent sur le développement des pays africains et des économies du Sud

Concernant la présence américaine, il est attendu que la participation du président américain Donald Trump soit incertaine. Des experts redoutent un boycott de sa part, en réaction à des critiques qu’il a formulées à l’encontre des autorités sud-africaines sur des questions internes, notamment la gestion et la situation des minorités blanches dans le pays.

Donald Trump a annoncé, vendredi 7 novembre, qu’aucun responsable américain ne participerait au prochain sommet du G20 à Johannesburg, en Afrique du Sud, les 22 et 23 novembre.

« C’est un scandale que le G20 se tienne en Afrique du Sud », a écrit, sur son réseau Truth Social, le président américain au sujet d’un pays qu’il accuse de persécuter les fermiers blancs. « Aucun représentant du gouvernement américain ne participera tant que ces violations des droits humains continuent », ajoute-t-il.

Il a qualifié la situation en Afrique du Sud de « génocide » contre ces fermiers blancs, affirmant qu’ils subissaient des violences, des expropriations et des persécutions, notamment des attaques meurtrières. Trump a diffusé des vidéos pour étayer ses accusations devant le président sud-africain Cyril Ramaphosa, dénonçant ce qu’il considère comme un traitement discriminatoire et une chasse aux Afrikaners.

Ces allégations ont été fortement rejetées par les autorités sud-africaines, qui soulignent que les violences dans le pays concernent toutes les populations, avec un taux global de criminalité élevé. Le gouvernement sud-africain considère ces accusations comme un mensonge et une tentative de déstabilisation politique, rappelant aussi le contexte historique de l’apartheid et les efforts pour redistribuer les terres de manière juste.

 La controverse a provoqué une forte tension diplomatique entre Washington et Pretoria, notamment avec la suspension de l’aide américaine à l’Afrique du Sud en 2025. Par ailleurs, Donald Trump a activement soutenu la relocalisation aux États-Unis d’Afrikaners se disant victimes de persécutions, leur accordant un statut de réfugiés, ce qui a renforcé le clivage avec le gouvernement sud-africain.

La rédaction afrique54.com