Venezuela : Accuse les États-Unis de complot
Le ministre de l’Intérieur du Venezuela, Diosdado Cabello, lors d’une conférence de presse le 14 septembre 2024 à Caracas, a annoncé l’arrestation de six ressortissants étrangers accusés de complot présumé visant à assassiner le président Nicolas Maduro.
Trois Américains, deux Espagnols et un Tchèque, ces individus sont soupçonnés de préparer l’assassinat du président Maduro et d’organiser des « actes terroristes » au Venezuela. 400 fusils et pistolets, qui auraient été livrés par les États-Unis, ont également été saisis lors d’une opération de renseignement.
« Ils ont contacté des mercenaires français, (…) des mercenaires d’Europe de l’Est et ils sont en train de mener une opération pour tenter d’attaquer notre pays », a-t-il affirmé, ajoutant que les détenus étaient en train de passer aux aveux.
Cette situation intervient dans un contexte de tensions accrues entre le Venezuela et les États-Unis, ainsi qu’avec l’Espagne, notamment en raison de désaccords sur l’élection contestée du président Maduro, et une opposition qui conteste la légitimité du gouvernement Maduro.
Certains pays, notamment les États-Unis, ont soutenu des négociations entre l’opposition (Plateforme unitaire) et le gouvernement de Maduro, ce qui a abouti à la libération de 26 détenus fin 2023.
Les États-Unis ont nié toute implication dans un complot, qualifiant ces accusations de « catégoriquement fausses », et l’Espagne a nié que les ressortissants espagnols arrêtés faisaient partie de ses services de renseignement. e Maduro, ce qui a abouti à la libération de 26 détenus fin 2023.
Ces arrestations de ressortissants étrangers par le Venezuela pourraient avoir plusieurs conséquences importantes sur les relations internationales du pays. Les tensions déjà existantes entre les deux pays risquent de s’aggraver davantage, et les États-Unis pourraient envisager de nouvelles sanctions ou mesures de rétorsion contre le Venezuela.
Le rappel de l’ambassadeur vénézuélien à Madrid et les menaces de rupture des relations diplomatiques et économiques illustrent cette crise. Des organisations comme Amnesty International, le Foro Penal et le Centro para los Defensores y la Justicia (CDJ) appellent la communauté internationale à agir face à cette situation.
Ces organisations demandent à la communauté internationale de continuer à soutenir la Mission internationale indépendante d’établissement des faits sur le Venezuela, qui a pour mandat d’enquêter sur les violations des droits humains depuis 2014. Il y a des appels pour que le procureur de la CPI inclue dans son enquête sur les crimes contre l’humanité au Venezuela les faits liés aux arrestations arbitraires et à la persécution politique.
La rédaction afrique54