Algérie: Abdelmadjid Tebboune a été réélu président avec un score fleuve de 94,65%
Les résultats du scrutin disent que le président sortant Abdelmadjid Tebboune a obtenu 5,32 millions de voix sur un total de 5,63 millions de votes enregistrés, soient 94,65% des suffrages exprimés à l’élection présidentielle algérienne du 7 septembre 2024.
Ses deux adversaires ont obtenu des scores marginaux, 3,17% des voix pour Abdelaali Hassani (parti islamiste MSP) et 2,16% des voix pour Youcef Aouchiche (Front des forces socialistes).
Controverses sur le taux de participation
Le taux de participation annoncé initialement était de 48% à la fermeture des bureaux de vote, cependant à 17 heures il était de 26 %. Cependant, des doutes persistent sur le taux réel de participation de 48 % annoncé à 20 heures.
Seuls 5,6 millions d’électeurs sur 24 millions inscrits auraient voté, soit environ 1 électeur sur 4. Le candidat islamiste Abdelaali Hassani a dénoncé des « violations » durant le scrutin, évoquant des pressions pour gonfler les résultats. Les trois candidats, y compris Tebboune, ont remis en question les chiffres de participation publiés.
Pourtant le principal enjeu était le taux de participation, pour évaluer la légitimité du président après un premier mandat controversé. Abdelmadjid Tebboune avait obtenu 58% des voix avec une participation de seulement 39,83%, lors de sa première élection en 2019.
Malgré un climat politique tendu, avec une répression persistante des voix dissidentes, c’est avec un score fleuve que l’Autorité nationale indépendante des élections (Anie) responsable des élections du pays est accusée d’avoir annoncé des résultats contradictoires.
L’Autorité nationale indépendante des élections (Anie) a qualifié le scrutin de « transparent », une position largement reprise dans les médias officiels. Les médias ont largement relayé la campagne et les promesses électorales de Tebboune, notamment ses engagements économiques comme la construction de 2 millions de logements et la création de 450 000 emplois.
Pendant la campagne à noter que le gouvernement avait émis une circulaire demandant aux médias de ne pas donner la parole aux personnes appelant au boycott de l’élection et les voix critiques et de l’opposition ont eu un accès limité aux médias traditionnels pendant la campagne.
La rédaction afrique54