Le Sommet Afrique-France se tiendra au cours du premier trimestre 2026 à Nairobi
Le prochain sommet Afrique-France se tiendra au cours du premier trimestre 2026 à Nairobi, au Kenya, dans un pays non francophone.
Les présidents français Emmanuel Macron et kényan William Ruto ont annoncé la tenue de ce sommet lors de leur rencontre à New York, en marge de l’Assemblée générale des Nations unies le 25 septembre 2024.
Quelque chose d’inédit, ce sera la première fois que le sommet se déroulera dans un pays non francophone, marquant un tournant dans la diplomatie française qui s’ouvre à d’autres partenaires africains.
Tous les chefs d’État et de gouvernement africains seront invités, en plus des représentants de la société civile et du secteur privé. Les discussions porteront sur des sujets cruciaux tels que le défi climatique, la préservation de l’environnement, la réforme de l’architecture financière internationale, et la promotion d’un « multilatéralisme inclusif » qui intègre mieux les préoccupations africaines.
Les sommets Afrique-France existent depuis 1973 et ont traditionnellement eu lieu en France ou dans des pays africains francophones. Le dernier sommet classique a eu lieu à Bamako, au Mali, en 2017.
Ce choix de lieu est perçu comme une réponse aux critiques sur la présence française en Afrique, notamment dans des pays comme le Mali et le Burkina Faso, où des juntes militaires ont pris le pouvoir et affichent une hostilité croissante envers Paris.
Pourquoi Nairobi? le Kenya est considéré comme un partenaire clé et un pays stratégique en Afrique de l’Est, avec une économie dynamique et une influence régionale croissante. Le Kenya, et en particulier le président William Ruto, sont très engagés sur les questions climatiques et environnementales, qui seront des thèmes centraux du sommet.
Mais c’est également Symbolique d’ouverture, ce choix envoie un signal fort d’ouverture et de renouveau dans les relations entre la France et l’Afrique, en allant au-delà des partenaires traditionnels francophones. En choisissant un pays non francophone comme le Kenya, la France signale sa volonté d’élargir ses partenariats au-delà de sa sphère d’influence traditionnelle en Afrique francophone.
En invitant des représentants de la société civile et du secteur privé, le sommet vise à élargir le dialogue au-delà des seuls dirigeants politiques. Ce format pourrait contribuer à faire évoluer les relations franco-africaines vers un partenariat plus équilibré, répondant ainsi aux aspirations de nombreux acteurs africains.
En effet, ce sommet semble marquer une volonté de « réinventer » les relations franco-africaines, en les adaptant aux défis contemporains et en cherchant à dépasser les héritages historiques complexes.
La rédaction afrique54