Une alliance politique majeure s’est formée au Sénégal en vue des élections législatives anticipées du 17 novembre 2024.
Cette coalition regroupe trois partis importants :
- L’Alliance pour la République (APR) :
Fondée par l’ancien président Macky Sall en 2008, l’APR était jusqu’à récemment le parti au pouvoir. Après sa défaite à l’élection présidentielle de mars 2024, le parti cherche à se repositionner dans l’opposition. - Le Parti Démocratique Sénégalais (PDS) :
Dirigé par l’ancien président Abdoulaye Wade, le PDS est un parti historique au Sénégal. Il avait soutenu Bassirou Diomaye Faye lors de la dernière présidentielle. - Rewmi :
Parti de l’ancien Premier ministre Idrissa Seck, Rewmi a répondu à l’appel de l’APR et du PDS pour rejoindre cette grande coalition.
Cette coalition vise principalement à, remporter « largement » les élections législatives de novembre, former une opposition forte face au nouveau gouvernement du président Bassirou Diomaye Faye et « redresser et prendre en charge les urgences sociales ainsi que les préoccupations des Sénégalais ».
Cette alliance intervient dans un contexte de recomposition du paysage politique sénégalais. Dissolution de l’Assemblée nationale par le président Faye le 12 septembre 2024, fragmentation de l’ancienne coalition au pouvoir Benno Bokk Yaakaar et une émergence de nouvelles alliances dans l’opposition.
Cette coalition sans précédent entre d’anciens rivaux politiques pourrait avoir un impact significatif sur l’équilibre des pouvoirs au Sénégal. Elle témoigne de la volonté de l’opposition de s’unir pour contrebalancer le pouvoir du nouveau président et de son parti, le Pastef. Cependant, le succès de cette alliance dépendra de sa capacité à surmonter les divergences historiques entre ses membres et à présenter un programme cohérent aux électeurs sénégalais.
Cette nouvelle coalition « Bloc des Libéraux et Démocrates » (BLD-Takku) pourrait avoir un impact significatif sur les prochaines élections législatives au Sénégal. En regroupant 40 partis, dont l’APR de l’ancien président Macky Sall et Rewmi d’Idrissa Seck, cette coalition crée un bloc d’opposition important face au gouvernement actuel.
Bien que centrée sur les partis libéraux et démocrates, la coalition n’exclut pas de futures alliances avec d’autres forces politiques, ce qui pourrait renforcer son poids électoral3, et cette alliance pourrait constituer une alternative crédible au parti au pouvoir, le Pastef, qui a décidé de se présenter seul aux élections.
La rédaction afrique54