Arrestation de Aïssatou Doukouré (Ex Ambassadrice de Guinée en Belgique

L’arrestation à Bruxelles de l’ex-ambassadrice de Guinée en Belgique.

L’arrestation à Bruxelles de l’ex-ambassadrice de Guinée en Belgique, Aïssata (ou Aïssatou) Doukouré, rapporte Het Laatste Nieuws, se basant sur des médias guinéens. a provoqué un vif incident diplomatique entre Conakry et Bruxelles. Les faits remontent à la fin juin 2025, lorsque Mme Doukouré a été interpellée à la Résidence des Ambassadeurs de Guinée à Bruxelles. Selon les informations disponibles, elle est soupçonnée de « maltraitance et séquestration » d’une mineure guinéenne de 16 ans qu’elle avait sous sa garde. La jeune fille aurait porté plainte pour des faits de maltraitance, ce qui a conduit à l’arrestation de l’ancienne diplomate, aujourd’hui détenue dans une prison de Gand. La plaignante, quant à elle, a été placée dans un centre d’accueil pour enfants

Cet événement a immédiatement suscité la réaction du gouvernement guinéen, qui a protesté officiellement auprès des autorités belges. Conakry affirme que Mme Doukouré bénéficie toujours de l’immunité diplomatique, conformément aux conventions de Vienne de 1961 et 1963, et déplore de n’avoir été ni informé avant, ni après l’arrestation.

Le ministère guinéen des Affaires étrangères a demandé des explications et une résolution diplomatique de l’affaire.

La Belgique, de son côté, conteste cette version : selon le Service public fédéral Affaires étrangères, le mandat de Mme Doukouré avait officiellement pris fin depuis novembre 2024. Elle ne bénéficierait donc plus que d’une immunité fonctionnelle, limitée aux actes posés dans l’exercice de ses fonctions, ce qui n’inclut pas cette affaire relevant de la sphère privée. De plus, la résidence où l’arrestation a eu lieu n’était plus reconnue comme résidence officielle.

L’affaire, très médiatisée, met en lumière la complexité des questions d’immunité diplomatique et des relations entre États en cas de contentieux impliquant d’anciens diplomates. À ce jour, la Guinée continue de réclamer une issue diplomatique, tandis que la justice belge poursuit son enquête sur les accusations portées contre Mme Doukouré.

La rédaction afrique54.com