
Sénégal : Bassirou Diomaye Faye effectue une visite de travail aux États-Unis les 9 et 10 juillet 2025
Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye effectue une visite de travail aux États-Unis les 9 et 10 juillet 2025, à l’invitation du président américain Donald Trump. Cette visite s’inscrit dans le cadre d’un mini-sommet inédit à la Maison Blanche, réunissant cinq chefs d’État africains : ceux du Sénégal, de la Mauritanie, de la Guinée-Bissau, du Liberia et du Gabon.
Les discussions sont centrées sur le renforcement des échanges commerciaux, l’attraction d’investissements américains, et les partenariats autour des minéraux stratégiques (phosphate, zircon, titane) dont le Sénégal dispose.
La stabilité dans le golfe de Guinée et la lutte contre l’insécurité figurent aussi à l’agenda, notamment face à la montée des menaces dans la sous-région. Ce sommet s’inscrit dans la stratégie américaine visant à contrer l’influence croissante de la Chine en Afrique, alors que les échanges commerciaux entre le Sénégal et la Chine dépassent largement ceux avec les États-Unis.
La question migratoire est également sensible : le Sénégal, comme d’autres pays africains, fait face à la menace d’un nouveau « travel ban » américain, en raison de l’augmentation des arrivées de ressortissants sénégalais à la frontière mexicaine.
Sur le plan Portée diplomatique, il s’agit de la première rencontre de ce type depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, marquant une volonté affichée de réengagement des États-Unis sur le continent africain, mais dans une logique transactionnelle axée sur les ressources et les intérêts stratégiques.
La présidence sénégalaise a confirmé la visite, sans donner de détails supplémentaires sur l’agenda précis ou les accords attendus. Lors de sa rencontre avec Donald Trump, Bassirou Diomaye Faye pourrait transmettre plusieurs messages clés sur les enjeux africains, en mettant l’accent sur la défense des intérêts du Sénégal et du continent :
Il pourrait demander la réduction des barrières douanières et un accès plus équitable aux marchés américains pour les produits africains, tout en encourageant les investissements directs et les partenariats industriels, au lieu de relations purement transactionnelles centrées sur l’extraction des ressources naturelles.
Le président sénégalais pourrait solliciter un appui accru des États-Unis pour la sécurité dans le golfe de Guinée et la lutte contre la piraterie, tout en rappelant que la stabilité politique et la bonne gouvernance sont essentielles pour un développement durable.
Il pourrait souligner que l’Afrique, et le Sénégal en particulier, restent ouverts à la diversification de leurs partenariats, notamment avec la Chine, et que les États-Unis doivent proposer des offres attractives et respectueuses des attentes africaines pour rester des partenaires privilégiés.
La rédaction afrique54.com