
Alger-Paris : Affaire Boualem Sansal
Boualem Sansal, naturalisé français en 2024, a été arrêté à Alger fin novembre 2024 après des propos tenus dans une interview à un média français d’extrême droite, où il évoquait la légitimité des frontières algériennes issues de la période coloniale.
Il a été inculpé pour « atteinte à l’unité nationale » et « insulte à corps constitué », puis condamné à cinq ans de prison ferme et 500 000 dinars d’amende fin mars 2025. Le procureur avait requis dix ans.
Le 1er juillet 2025, la cour d’Alger a confirmé en appel la peine de cinq ans de prison. Boualem Sansal reste incarcéré à la prison de Koléa, près d’Alger.
À l’occasion du 63e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie (5 juillet 2025), une vague de grâces a concerné 6 500 détenus, mais Boualem Sansal a été explicitement exclu, comme toutes les personnes « définitivement condamnées » pour atteinte à l’unité nationale.
De nombreux observateurs et défenseurs des droits humains dénoncent un procès politique et une atteinte à la liberté d’expression, l’écrivain ayant été jugé pour des propos relevant de l’opinion.
Certains journaux Algériens affirment que, Boualem Sansal reste, en réalité, prisonnier de ses propres fantasmes, bien plus anciens que son procès, et surtout, il constitue l’alibi idéal pour relancer, comme il fallait s’y attendre, une nouvelle campagne de haine et de désinformation contre l’Algérie. Derrière cette offensive, on retrouve la meute médiatique française, inféodée aux réseaux Bolloré, toujours prompte à s’acharner contre l’Algérie, son peuple et sa souveraineté.
Mais l’Algérie, elle, doit plier. Parce qu’elle ose juger, sur son sol et selon ses lois, un citoyen algérien de naissance, formé par ses universités, employé par ses institutions et retraité comme cadre supérieur de l’Etat.
Boualem Sansal, qui souffre d’un cancer de la prostate, a passé une partie de sa détention en milieu hospitalier pénitentiaire. Cette condamnation à suscité une Boualem Sansal, qui souffre d’un cancer de la prostate, a passé une partie de sa détention en milieu hospitalier pénitentiaire
cette condamnation à suscité une mobilisation internationale et une vague d’indignation en France et à l’étranger. Emmanuel Macron a qualifié la peine d’« incompréhensible et injustifiée » et appelé à un geste d’humanité. Des écrivains et intellectuels de renom ont réclamé sa libération immédiate. Le Parlement européen a adopté une résolution en ce sens en janvier 2025.
L’affaire s’inscrit dans un contexte de relations très tendues entre l’Algérie et la France, sur fond de divergences autour du Sahara occidental et d’accusations d’ingérence de la part d’Alger.
La rédaction afrique54.com