Bangladesh : Rapprochement avec les États-Unis
Le Bangladesh a connu récemment d’importants bouleversements politiques. La chute de l’ex première ministre Sheikh Hasina le 5 août 2024, après 15 ans au pouvoir., marque une évolution de la situation politique.
Le pays a été secoué par des manifestations et des affrontements violents, des affrontements avec la police ont fait 151 morts, au sujet du système de quotas dans les emplois publics.
Fin août, une catastrophe est survenue avec des inondations dues aux pluies de mousson qui ont fait au moins 13 morts et affecté 4,5 millions de personnes. Au 25 août, plus de 300 personnes étaient toujours réfugiées dans des abris d’urgence, et plus de 5 millions d’habitants ont été touchés par ces inondations.
Le Bangladesh reste donc confronté à de nombreux défis politiques, sociaux, économiques et environnementaux qui continuent de marquer son actualité. La mise en place d’un gouvernement intérimaire dirigé par Muhammad Yunus, prix Nobel de la paix, n’est sans doute pas étrangère au rapprochement avec les États-Unis.
S’adressant aux journalistes à Paris, M. Yunus a déclaré : « J’ai hâte de rentrer chez moi et de voir ce qui s’y passe, et comment nous pouvons nous organiser pour sortir de la situation difficile dans laquelle nous nous trouvons ». Le Prix Nobel de la paix 2006 a déclaré, dimanche 15 septembre, qu’il recherchait le soutien de Washington « pour reconstruire le pays, mener des réformes vitales et récupérer les biens volés ».
Plusieurs signes montrent un rapprochement entre le Bangladesh et les États-Unis. Les États-Unis se disent prêts à travailler avec le nouveau gouvernement intérimaire pour aider à établir un « avenir démocratique » pour le Bangladesh. La chargée d’affaires de l’ambassade américaine à Dacca a assisté à la prestation de serment de Muhammad Yunus.
Les États-Unis sont l’un des principaux partenaires de développement du Bangladesh depuis l’indépendance, ayant fourni plus de 6 milliards de dollars d’aide via l’USAID depuis 1972. Les deux pays entretiennent des relations diplomatiques depuis, avec des ambassades dans leurs capitales respectives.
En se tournant vers les États-Unis, le nouveau gouvernement bangladais semble chercher un soutien international pour stabiliser le pays et relancer son développement après une période d’instabilité politique. Des investissements importants sont attendus dans plusieurs secteurs au Bangladesh, comme les infrastructures, l’énergie, les transports et l’eau, qui pourraient potentiellement impliquer une coopération avec les États-Unis.
La rédaction afrique54