Burindi Un « cadeau empoisonné » de la Chine
Le Burundi a effectivement reçu ce qui pourrait être considéré comme un « cadeau empoisonné » de la part de la Chine à l’occasion du cinquantenaire de l’indépendance du pays, sous la forme d’avions MA60. Ce cadeau soulève des questions sur la gestion des ressources publiques dans le pays.
Un de ces avions est immobilisé depuis 2012 à Madrid en Espagne, soit depuis 12 ans. La ministre du Commerce a évoqué des « problèmes techniques » sans donner plus de détails aux questions des députés burundais sur ces dépenses pour un avion qui ne vole pas. Ces dépenses font partie du budget de la présidence, et coûtent chaque année 500 millions de francs burundais (FBU) pour son entretien, ce qui soulève des questions sur la responsabilité en cas de détournement.
En 12 ans, les frais d’entretien auraient coûté environ 6 milliards de FBU au Burundi. Le modèle MA60 est connu pour avoir des problèmes de sécurité et de maintenance. Sur 57 exemplaires exportés, au moins 26 étaient stockés en raison de ces problèmes. Ce « cadeau » chinois semble donc avoir engendré des coûts importants pour le Burundi, sans apporter les bénéfices escomptés en termes de transport aérien.
Cette situation illustre les risques potentiels liés à certaines formes d’aide ou de dons internationaux, qui peuvent parfois se révéler être des « cadeaux empoisonnés » pour les pays bénéficiaires.
Quels sont les problèmes techniques spécifiques de l’avion MA60 de Burundi Airlines?
D’après les informations fournies, l’avion MA60 de Burundi Airlines semble avoir rencontré plusieurs problèmes techniques importants. L’appareil est immobilisé depuis sa livraison en 2012, soit depuis 12 ans, sans avoir effectué de vol commercial. Il y aurait une absence de certains équipements essentiels, comme les masques à oxygène pour les passagers. L’avion n’a jamais été certifié pour voler commercialement, malgré avoir été donné par la Chine en 2012.
En résumé, la création de Burundi Airlines annoncée en décembre 2020, née de la fusion entre Air Burundi (inactive depuis 2009) et SOBUGEA (société de gestion aéroportuaire). et la saga de l’avion MA60 illustrent les défis auxquels fait face le Burundi pour relancer son secteur aérien national, avec des questions persistantes sur la gestion des ressources et la transparence du processus.
La rédaction afrique54