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Burkina Faso : Les militaires ont annoncé avoir déjoué une nouvelle tentative de déstabilisation du pays

Le ministre de la Sécurité, Mahamoudou Sana, a fait une déclaration à la télévision nationale burkinabè pour révéler que le régime avait déjoué « plusieurs tentatives de déstabilisation aussi pernicieuses qu’incessantes ».

Selon le gouvernement, ce complot impliquerait :

  • L’ancien président de transition, le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba, présenté comme le chef du « volet militaire de ce complot »
  • D’anciens militaires et ministres burkinabè
  • Des groupes terroristes
  • Certains services de renseignement de puissances occidentales

Le ministre a détaillé plusieurs aspects du plan présumé, l’attaque du 24 août à Barsalogho, qui a fait plus de 400 morts civils, aurait été le « précurseur » de cette opération. L’objectif final était de « prendre le palais présidentiel » à Ouagadougou, et plusieurs groupes devaient mener des attaques simultanées, notamment contre la base de drones et à la frontière ivoirienne. 

Plusieurs personnes auraient été arrêtées, dont certaines tuées lors d’une tentative d’évasion. Le commandant Ahmed Kinda, ancien chef des forces spéciales burkinabè, est présenté comme le « chef des opérations » et aurait été arrêté. Le gouvernement burkinabè a accusé la Côte d’Ivoire d’héberger des personnes impliquées dans cette tentative de déstabilisation

Selon les déclarations du ministre de la Sécurité burkinabè, de nombreuses personnalités sont impliquées dans ces tentatives présumées de déstabilisation, des acteurs militaires dont le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba, ancien président de transition, désigné comme le chef du « volet militaire du complot », et Ahmed Kinda, ancien commandant des forces spéciales burkinabè, présenté comme le « chef des opérations » et qui aurait été arrêté.

D’anciens responsables politiques, le général Djibril Bassolé, ancien ministre des Affaires étrangères du Burkina Faso, et d’anciens ministres burkinabè (non nommés spécifiquement). Des personnalités comme Aziz Diallo, ancien maire de Dori, désigné comme l’un des principaux instigateurs et réputé pour ses liens avec des groupes terroristes, Ousmane Moumouni Diallo et Abdoulaye Barry, identifiés comme des intermédiaires entre les terroristes et des puissances étrangères, et Serge Maturin Adou, journaliste nigérien d’origine ivoirienne, disparu à Niamey depuis le 1er septembre.

Des soutiens présumés à savoir, des opérateurs économiques et personnalités influentes de la diaspora burkinabè, certains services de renseignement de puissances occidentales (non spécifiés) et des individus basés en Côte d’Ivoire, accusée d’héberger des personnes impliquées dans la « subversion » contre le Burkina Faso.

Le ministre a indiqué que plusieurs personnes avaient été arrêtées dans le cadre de cette affaire, et que d’autres arrestations pourraient suivre.

Les services de renseignement

Selon les informations fournies par le ministre de la Sécurité burkinabè, Mahamadou Sana, les services de renseignement ont découvert ces réseaux de déstabilisation grâce à une surveillance à long terme. Les services de renseignement burkinabè, en collaboration avec ceux de l’Alliance des États du Sahel (AES), surveillaient étroitement ce groupe depuis plusieurs mois. Cette surveillance prolongée a permis de recueillir des informations cruciales sur les activités et les plans du réseau.

Les autorités ont intercepté des communications importantes qui ont révélé l’implication de divers acteurs dans le complot. Ces interceptions ont permis de découvrir des complicités au sein de la société civile et des secteurs économiques. Le ministre a annoncé que des enregistrements de ces communications seraient diffusés au public dans les prochains jours.

L’arrestation de certains suspects clés, comme le Commandant Ahmed KINDA alias « Akoshi » et deux chefs terroristes, a permis aux services de renseignement d’obtenir des informations supplémentaires sur l’étendue du réseau. Ces arrestations ont conduit à la découverte d’autres complices et de sites de stockage d’équipements.

Les services de renseignement ont pu identifier des réunions stratégiques organisées dans plusieurs pays de la sous-région, notamment en Côte d’Ivoire, au Ghana et au Niger. Ces informations ont permis de comprendre la coordination internationale du complot. En conclusion, la découverte de ces réseaux de déstabilisation semble être le résultat d’un travail de renseignement minutieux, combinant surveillance à long terme, interceptions de communications, coopération internationale et exploitation des informations obtenues suite aux arrestations.

La rédaction afrique54