Guinée : Deux activistes Oumar Sylla, connu sous le nom de Foniké Menguè et Billo Bah disparus

La disparition d’activistes tels que Foniké Menguè et Bilo Bah a suscité de vives inquiétudes au sein de la communauté internationale. Ces deux personnes étaient connues pour leur engagement en faveur des droits de l’homme et de la justice sociale dans leur pays la Guinée.. Leur disparition a non seulement laissé un vide dans la communauté des activistes, mais a également suscité des craintes quant à la sécurité des activistes dans les régimes répressifs.

Foniké Menguè était un militant guinéen de premier plan qui plaidait en faveur des réformes démocratiques et de la protection des droits de l’homme. Il était connu pour ses critiques virulentes du gouvernement et ses efforts pour dénoncer la corruption et les abus de pouvoir. En Avril 2021, il a été enlevé par des individus non identifiés et n’a pas donné de nouvelles depuis. Sa disparition a été largement condamnée par les organisations de défense des droits de l’homme et les gouvernements du monde entier.

De même Billo Bah était connu pour sa défense intrépide des communautés marginalisées et sa volonté de défier le gouvernement sur des questions telles que la corruption, les violations des droits de l’homme et l’État de droit. Sa disparition a provoqué une onde de choc au sein de la société civile guinéenne, beaucoup craignant que le fait de s’exprimer contre le gouvernement ne soit encore plus risqué.

Des militants comme Foniké Menguè et Billo Bah jouent un rôle crucial dans la promotion de la démocratie, de la transparence et de la responsabilité dans leur pays. Leur travail consiste souvent à remettre en question le statu quo et à faire pression pour obtenir des réformes, ce qui peut parfois les exposer à des risques, comme le harcèlement, l’intimidation, voire la disparition.

La disparition de militants comme Oumar Sylla, connu sous le nom Foniké Menguè et Billo Bah n’est pas un incident isolé en Guinée, où la dissidence est souvent confrontée à la violence et à l’intimidation. Le gouvernement a une longue histoire de répression des opposants politiques, des journalistes et des activistes, utilisant des tactiques telles que les arrestations arbitraires, la torture et même les exécutions extrajudiciaires pour faire taire les dissidents. La disparition des deux activistes de la société civile guinéenne Oumar Sylla et Billo Bah n’est que le dernier exemple en date de cette approche répressive de la dissidence.

Oumar Sylla, le visage de la contestation

Guinée Oumar Sylla, également connu sous le nom de Foniké Mangué, s’est imposé comme une figure clé du mouvement d’opposition au gouvernement du président Alpha Condé en Guinée. En tant qu’activiste de premier plan et dirigeant du Front national pour la défense de la constitution (FNDC), il a utilisé sa tribune pour dénoncer la corruption, les violations des droits de l’homme et l’autoritarisme dans le pays. Grâce à son charisme et à ses talents d’orateur, M. Sylla a mobilisé des milliers de Guinéens qui sont descendus dans la rue pour protester contre la candidature controversée de M. Condé à un troisième mandat.

Malgré les arrestations et le harcèlement dont il fait l’objet de la part des forces de sécurité, il reste déterminé à lutter pour la démocratie et la justice sociale en Guinée. Dans un pays où la dissidence est souvent réprimée, le leadership sans peur de Sylla a fait de lui un symbole d’espoir pour de nombreux citoyens désillusionnés en quête de changement.

Billo Bah, un défenseur des droits de l’homme

Billo Bah est un défenseur passionné des droits de l’homme, connu pour son dévouement inébranlable à la défense des droits des communautés marginalisées. Né au Sénégal, Billo Bah a lutté sans relâche contre la discrimination et l’injustice, utilisant sa tribune pour sensibiliser aux questions sociales et défendre l’importance de l’égalité pour tous.

Avec une formation en droit, il a travaillé sur de nombreux cas de violations des droits de l’homme, s’efforçant toujours d’obtenir justice pour ceux qui ont été lésés. Malgré les défis et l’opposition auxquels il a dû faire face, Billo Bah est resté fidèle à son engagement en faveur de la création d’une société plus équitable, où chaque individu est traité avec dignité et respect. Son courage et sa détermination sont une source d’inspiration pour beaucoup, ce qui fait de lui un véritable héros de la lutte pour les droits de l’homme.

Appels à l’action

Il était environ 22 heures, mardi 9 juillet, lorsque des militaires cagoulés et des individus en civil ont débarqué chez Oumar Sylla, à Conakry et ont embarqué les deux activistes de la société civile et Mohamed Cissé, un autre de ses membres. Ce dernier a été libéré le lendemain et présente « des traces de violences physiques, notamment des côtes cassées », affirme Abdoulaye Oumou Sow, responsable de la communication du FNDC.

La communauté internationale, y compris les organisations de défense des droits de l’homme et les gouvernements, devrait accorder une attention particulière à ces incidents et exiger des enquêtes. Il est essentiel de demander des comptes aux auteurs et de garantir le retour en toute sécurité des personnes disparues.

La disparition de deux activistes Oumar Sylla, connu sous le nom de Foniké Menguè et Billo Bah critiques de la junte de Mamadi Doumbouya a créé un climat d’incertitude qui préoccupe les autorités françaises. Soucieuses de maintenir des relations harmonieuses avec le gouvernement guinéen, elles tentent de ne pas s’impliquer directement pour éviter de crisper les tensions.

Le gouvernement guinéen et les autorités compétentes devraient prendre des mesures immédiates pour les localiser et assurer leur sécurité. Une enquête approfondie devrait être menée sur leur disparition pour qu’ils soient retrouvés sains et saufs.

Par ailleurs, il est essentiel que la communauté internationale soutienne les militants et les défenseurs des droits de l’homme qui œuvrent à la promotion de la démocratie et des droits de l’homme en Guinée et dans le monde entier. Ce soutien peut prendre de nombreuses formes, notamment des pressions diplomatiques, une aide financière et des actions de sensibilisation.

En fin de compte, la disparition de militants comme Foniké Menguè et Billo Bah nous rappelle les risques et les défis auxquels sont confrontés ceux qui osent dire la vérité au pouvoir et lutter pour un avenir meilleur. Nous devons continuer à être solidaires avec eux et exiger que leurs droits soient respectés et protégés.

Comment le climat d’incertitude actuel pourrait-il affecter les relations entre Paris et le gouvernement guinéen?

Une plainte en France , ce vendredi 26 juillet 2024, les femmes d’Oumar Sylla et de Billo Bah, aidées par leurs avocats, ont porté plainte auprès de la justice française contre le président de la transition guinéenne, le général Mamadi Doumbouya. Elles imputent la “disparition forcée” de leurs époux à l’homme fort du pays (qui détiendrait un passeport français) ainsi qu’à d’autres responsables militaires.

Mme Foniké Manguè

Les défenseurs des droits de l’homme en Guinée sont confrontés à plusieurs préoccupations majeures

  1. Liberté d’expression et de réunion : Les militants et les journalistes font souvent face à des arrestations arbitraires, des intimidations et des violences lorsqu’ils expriment des opinions critiques envers le gouvernement ou organisent des manifestations pacifiques.
  2. Violations des droits humains par les forces de sécurité : Il y a des rapports fréquents de brutalités policières, de détentions illégales et de disparitions forcées, notamment lors des manifestations et des périodes de troubles politiques.
  3. Conditions de détention : Les prisons guinéennes sont souvent surpeuplées et les conditions de détention sont déplorables, avec un accès limité aux soins médicaux et à une alimentation adéquate.
  4. Justice et impunité : Il existe une impunité généralisée pour les violations des droits humains, avec peu ou pas de poursuites contre les responsables des abus.

Dans le nuit du 9 juillet 2024, Billo Bah et Foniké menguè ont été kidnappé et déposé à la direction des investigations judiciaires de la Gendarmerie de Kaloum12.

Ressources

La rédaction afrique54