Guinée : Le Préfet de Kankan rétabli
Le Préfet de Kankan, qui avait apparemment été suspendu ou démis de ses fonctions, a été rétabli dans son poste.
Kankan est une importante préfecture située dans l’est de la Guinée. C’est la capitale de la région administrative de Kankan et la deuxième plus grande ville du pays.
Sans plus de détails sur les circonstances spécifiques, il est difficile de spéculer sur les raisons exactes de ce rétablissement. Le préfet en question est Kandia Mara, qui avait été suspendu de ses fonctions le 7 octobre 2024 pour « faute lourde ».
Sa suspension a été levée par un arrêté du ministre de l’Administration du territoire et de la Décentralisation, publié le 8 novembre 2024. La décision de réhabilitation a été prise sur proposition du conseil de discipline du ministère de l’Administration du territoire et de la Décentralisation.
L’arrêté précise que Kandia Mara est « désormais rétabli dans ses fonctions de Préfet de Kankan ». Les raisons exactes de cette réhabilitation ne sont pas explicitement mentionnées dans les sources disponibles.
Le directeur général de l’Administration du territoire et le gouverneur de la région administrative de Kankan sont chargés de veiller à la bonne application de cet arrêté. Cette réhabilitation intervient environ un mois après la suspension initiale du préfet.
“Un départ définitif aurait été plus appropriée”, réagit la MAOG. La MAOG est une structure de la société civile guinéenne qui regroupe diverses associations et organisations non gouvernementales, elle joue un rôle d’observateur et de commentateur des affaires publiques en Guinée, notamment sur les questions de gouvernance et de responsabilité des fonctionnaires.
Mamadou Saliou Barry, le coordinateur national de la MAOG, a estimé qu’une « sanction plus ferme, comme un départ définitif, aurait été plus appropriée pour garantir la responsabilité des fonctionnaires publics. »
Il faut rappeler que le préfet Kindia Mara avait été suspendu le 7 octobre dernier après avoir proféré des menaces contre toute personne qui brûlerait l’effigie du chef de l’État, faisant allusion au Dr Mohamed Dioubaté, mort en détention dans des conditions non élucidées.
La MAOG a qualifié les propos du préfet de « dangereux » et « contraires » aux principes de liberté d’expression. Le cas de Kindia Mara illustre les tensions politiques et les débats sur la liberté d’expression et la responsabilité des fonctionnaires publics en Guinée.
La rédaction afrique54.com