La chasse commerciale à la baleine

Japon : La chasse à la baleine est une pratique controversée

La chasse à la baleine est une pratique controversée qui persiste encore aujourd’hui dans certains pays, malgré une forte opposition internationale.

La chasse à la baleine remonte à plusieurs siècles, avec les premières traces avérées datant du IXe siècle. Elle a connu un essor considérable au XIXe siècle avec l’industrialisation, principalement pour l’huile de baleine utilisée dans l’éclairage et comme lubrifiant.

Cependant, face au déclin des populations de baleines, la Commission baleinière internationale (CBI) a été créée en 1948 pour réguler cette activité. En 1982, la CBI a instauré un moratoire international interdisant la chasse commerciale à la baleine, entré en vigueur en 1986.

La chasse à la baleine, autrefois répandue jusqu’au début du XXe siècle, est désormais limitée à quelques pays. Malgré les critiques des organisations de protection des animaux et une perception négative de la part de nombreuses personnes, cette pratique continue. La question demeure : pour combien de temps encore ?

Moratoire sur la chasse commerciale

C’est en 1982, via un moratoire international promulgué par la CBI, que la chasse commerciale à la baleine est officiellement bannie mondialement. Elle demeure autorisée dans le cadre de recherches scientifiques, mais malgré ce moratoire, quelques pays continuent la chasse à la baleine.

En décembre 2018, le Japon a annoncé son retrait de la CBI, effectif à partir de juillet 2019. Cette décision visait à s’affranchir du moratoire international sur la chasse commerciale à la baleine, en vigueur depuis 1986. Avant 2019, le Japon contournait déjà le moratoire en pratiquant la chasse « à des fins scientifiques », ce qui était largement critiqué comme étant une façade pour la chasse commerciale.

En quittant la CBI, le Japon a pu reprendre ouvertement la chasse commerciale à la baleine dans ses eaux territoriales et sa zone économique exclusive, contrairement à ses anciennes pratiques qui s’étendaient jusqu’à l’Antarctique. Il est bien documenté que les gouvernements membres de la CBI n’ont pas été en mesure de parvenir à un accord sur la chasse à la baleine avec un permis spécial.

En 2010, le gouvernement de l’Australie (avec l’intervention de la Nouvelle-Zélande) a intenté une action contre le gouvernement du Japon devant la Cour internationale de justice concernant le programme de permis spéciaux du Japon dans l’Antarctique (connu sous le nom de JARPA II).  Cette décision a été très critiquée par la communauté internationale, notamment par les pays et organisations de défense de l’environnement.

Le Japon a justifié sa décision en invoquant l’importance culturelle et traditionnelle de la chasse à la baleine, ainsi que des arguments de sécurité alimentaire. Le nombre de baleines chassées par le Japon a diminué depuis son retrait de la CBI, passant de plusieurs centaines par an à environ 300 (294 en 2023).

Le Japon reste l’un des trois seuls pays, avec la Norvège et l’Islande, à pratiquer ouvertement la chasse commerciale à la baleine. De nombreuses organisations environnementales, comme Greenpeace, s’opposent fermement à la chasse à la baleine. Elles militent pour un moratoire total sur la chasse, la création de réserves marines.

La rédaction afrique54