El Malick Ndiaye ministre

La situation de AIR SENEGAL

Décrit comme un professionnel confirmé, ouvert, courtois et discret né en 1983 à Dahra Djolof, El Malick Ndiaye, a été nommé Ministre des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens dans le premier gouvernement du Premier Ministre Ousmane Sonko, sous la présidence de Bassirou Diomaye Diakhar Faye. Son ministère supervise plusieurs sociétés et agences importantes, notamment Air Sénégal S.A., l’Aéroport International Blaise Diagne, et les sociétés de transport terrestre et ferroviaire.

Air Sénégal est la compagnie aérienne nationale du Sénégal, fondée en 2016. Il appartient à l’État par l’intermédiaire de la Caisse des dépôts et consignation du Sénégal. La compagnie aérienne opère depuis son hub de l’aéroport international Blaise Diagne de Dakar.

La flotte d’Air Sénégal se compose de 11 appareils, dont :

2 L-410 NG

2 Airbus A330-900neo

2 Airbus A321-200

1 Airbus A220-300 (avec 7 autres en commande)

2 Airbus A319-100

2 ATR 72-600

El Malick Ndiaye, ministre des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens du Sénégal répond aux questions de la BBC.

BBC : En tant que ministre des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens, pouvez-vous nous parler de la situation de la compagnie nationale Air Sénégal ?

El Malick Ndiaye : J’ai trouvé qu’Air Sénégal n’était pas en bon état, mais nous travaillons actuellement sur un plan de sauvetage pour tout revoir, y compris la gestion, et aussi, pour changer la stratégie. Nous avons besoin d’une nouvelle stratégie et d’un nouveau plan d’affaires pour la remettre sur pied.

Air Sénégal est l’une de mes priorités, bien sûr, car la compagnie aérienne est liée à l’image du pays. C’est comme la diplomatie, nous devons donc mettre la société en très bon état, qu’elle soit efficace, avec de bons services afin de positionner notre pays au niveau international pour le tourisme, l’économie, etc. C’est donc très important pour nous.

Donc c’est l’une de vos top priorités ?

Exactement, je veux dire que c’est une obligation pour moi, et je peux dire même que c’est une question de souveraineté parce qu’actuellement, la réalité du secteur du transport aérien africain est telle que nous avons tous des difficultés lorsque nous voyageons en Afrique à cause des coûts des vols très élevés, des détours par plusieurs pays et des escales de longues heures. Nous devons donc trouver de très bonnes solutions pour faciliter la mobilité en Afrique.

Je pense que nous avons une très bonne organisation , si vous prenez l’ASECNA, la CEDEAO, l’UEMOA, mais la question principale est de gérer ou de parvenir à construire des entreprises fortes et stratégiques et également d’avoir une coopération stratégique entre nous, d’avoir de bons accords afin d’être complémentaires. C’est la question principale, mais je pense que la dernière réunion que nous avons eue avec les autres ministres à Ouagadougou en août, nous nous sommes rencontrés deux fois, certains points ont été soulignés et nous allons nous réunir à nouveau pour y parvenir.

Lors de la campagne présidentielle, le président Diomaye Faye a promis aux électeurs qu’il ouvrirait une ère de « souveraineté » et de « rupture ». Le nouveau gouvernement a-t-il tenu cet engagement ?

Je pense qu’il suffit d’un micro trottoir pour se rendre compte qu’effectivement, c’est la perception des populations. Nous sommes venus avec un projet souverainiste, disons le projet, pour un Sénégal juste, souverain et prospère, et avec bien sûr une dose de rupture. Ce qui a été opéré dès le début, en tout cas de nos actions.

Lors de la campagne présidentielle, le président Diomaye Faye a promis aux électeurs qu’il ouvrirait une ère de « souveraineté » et de « rupture ». Le nouveau gouvernement a-t-il tenu cet engagement ?

Je pense qu’il suffit d’un micro trottoir pour se rendre compte qu’effectivement, c’est la perception des populations. Nous sommes venus avec un projet souverainiste, disons le projet, pour un Sénégal juste, souverain et prospère, et avec bien sûr une dose de rupture. Ce qui a été opéré dès le début, en tout cas de nos actions.

Lors de la campagne présidentielle, le président Diomaye Faye a promis aux électeurs qu’il ouvrirait une ère de « souveraineté » et de « rupture ». Le nouveau gouvernement a-t-il tenu cet engagement ?

Je pense qu’il suffit d’un micro trottoir pour se rendre compte qu’effectivement, c’est la perception des populations. Nous sommes venus avec un projet souverainiste, disons le projet, pour un Sénégal juste, souverain et prospère, et avec bien sûr une dose de rupture. Ce qui a été opéré dès le début, en tout cas de nos actions.

D’abord, dans le choix du gouvernement, la réduction de la taille du gouvernement, mais aussi des mesures phares qui ont été prises par rapport à beaucoup de contrats, par exemple ou de décisions qui ont été prises et qui vont à l’encontre des intérêts des populations qui ont été tout simplement arrêtés et annulés par le président de la République. Des dizaines, pour ne pas dire des centaines. Vous avez vu ce qui a été opéré sur les accords de pêche avec les navires qui squattaient nos océans dans des conditions obscures.

Donc, tout a été arrêté, la liste a été publiée, les rapports, des organes de vérification comme l’IGE, la Cour des comptes et l’OFNAC ont été publiés, ce qui est inédit, ce qui est une grande première.

Les Assises de la justice, parce que si on parle d’un Sénégal juste, je pense que la justice a été vraiment challengée durant ces dernières années, ce qui fait que c’est l’un des premiers chantiers du président de la République. Et ces assises ont apporté des conclusions assez innovantes. Et nous pensons qu’avec l’application de ces conclusions, nous pouvons nous doter d’un système judiciaire qui sera pratiquement parmi les meilleurs au monde parce que tout simplement, tous les inputs sont déjà là. Et la volonté du président de la République et de son gouvernement aussi est bien là.

La baisse du coût de la vie était une mesure importante de la campagne de votre coalition. Pensez-vous avoir réussi à réduire les prix des produits de première nécessité pour les sénégalais lambda ? Les populations ressentent-elles les avantages de ce changement de régime ?

Comme j’ai l’habitude de le dire, la situation dans laquelle nous avons trouvé le pays rien qu’en arrivant à payer les salaires, ça veut dire que nous sommes en train de faire un excellent travail. Et si je vous le dis, vous pouvez me croire parce que le président et le Premier ministre vont bientôt s’adresser aux Sénégalais pour revenir sur ça, bien sûr. Mais ce qui est ce qui a été très apprécié par les populations, c’est qu’on a tenu parole.

Effectivement, le coût de la vie a été réduit, surtout les denrées les plus consommées au Sénégal que ce soit le riz, l’huile, le sucre, le pain de façon globale et même les télécommunications, à savoir l’Internet, entre autres. Et pourquoi ? Parce qu’on a tout simplement su appuyer sur des leviers et sur une ingéniosité qui nous a permis de faire des économies, sur la chaîne, parce que tout simplement des fournisseurs jusqu’aux consommateurs il y a plusieurs intermédiaires et il y avait des marges inexplicables, exagérées et nous avons en tout cas travaillé à réduire ces marges, mais surtout à innover, en tout cas dans l’acquisition.

On va aller vers des centrales d’achat, ce qui va encore nous permettre en tout cas de réduire davantage le coût de la vie. Ce qui a été fait aussi pour nous réduire réellement et maîtriser le coût de la vie, c’est d’aller vers une souveraineté alimentaire. Et la souveraineté alimentaire, c’est le secteur primaire, c’est l’agriculture, c’est la pêche, c’est l’élevage et comme vous pouvez le noter, avec la publication des navires en tout cas, qui étaient dans nos océans les accords de pêche, la nouvelle gouvernance de ces accords de pêche, nous a permis de mieux gérer nos océans, de permettre à nos pêcheurs de se retrouver dans des côtes poissonneuses comme les autres pays, à savoir la Guinée-Bissau ou tout simplement la Mauritanie.

Au niveau de l’agriculture, comme vous pouvez le voir, réduire le prix de l’engrais en un temps record jusqu’à 22 % et nous savons que nous pouvons faire plus, c’est quand même quelque chose d’extraordinaire. Je ne parle pas maintenant de l’enveloppe qui a été réservée aux agriculteurs. On est passé de cent à cent vingt milliards, mais surtout, les semences ont été gérées de sorte que les vrais agriculteurs ont reçu les semences, ont reçu l’engrais. On a mis l’armée à contribution, mais on a changé aussi la gouvernance. Cette campagne arachidière ce qui nous a permis aujourd’hui de satisfaire la demande qui était là. Et les populations ont extrêmement bien apprécié.

Le Sénégal s’efforce d’empêcher les jeunes de risquer leur vie pour se rendre en Europe. Il y a quelques semaines, la marine sénégalaise a intercepté 200 migrants illégaux à bord d’une pirogue dans le nord du pays. Que pouvez-vous nous dire à ce sujet ?

C’est un sujet extrêmement important pour les plus hautes autorités et tout le gouvernement. Le drame de l’immigration n’est pas spécifique au Sénégal, c’est un problème global qui doit être traité de façon endogène pour le régler définitivement.

Je pense qu’il s’agit d’un problème global dans le monde entier, et pas seulement au Sénégal, on a vu ce qui se passe en Amérique latine, en Afrique, de nombreuses personnes passent par le Sénégal pour se rendre en Europe en traversant la Mauritanie ou la Libye.

Ce qu’il faut dire, c’est que l’Afrique a longtemps été dépossédée de toutes ses ressources qui sont transférées vers ces grandes économies comme l’Europe, les États-Unis et d’autres puissances et on peut dire que les jeunes suivent le chemin de ces ressources. C’est pour trouver une solution à ce fléau que le Sénégal a décidé d’opérer une rupture dans l’exploitation de nos ressources en optant pour la souveraineté.

La renégociation des contrats léonins que le Sénégal a signés avec ses partenaires permettra de résoudre en partie la question du chômage des jeunes. Nous avons mis en place une commission chargée de renégocier tous les contrats dans les secteurs économiques en vue de mieux prendre en compte les intérêts stratégiques du Sénégal. Lorsque nous aurons obtenu la souveraineté alimentaire et dans d’autres domaines, notre économie sera en mesure d’absorber tous les jeunes demandeurs d’emploi qui n’auront plus besoin de prendre les pirogues pour rejoindre l’Occident.

Ressources

  • [1] Sénégal Relation DIOMAYE – SONKO
  • [2] Sénégal Critiques contre le pouvoir actuel

La rédaction afrique54