Nouvelle-Calédonie : Des escadrons de gendarmerie mobile du GIGN déployés sur place
D’après les informations fournies, une opération des forces de l’ordre, impliquant des membres du GIGN (Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale), a été menée dans la tribu kanak de Saint-Louis, au sud de Nouméa.
Cette opération visait à interpeller une dizaine d’individus suspectés d’avoir participé aux violences et exactions des quatre derniers mois en Nouvelle-Calédonie. Au cours de cette intervention, deux membres de la tribu de Saint-Louis, âgés de 29 et 30 ans, ont été mortellement blessés par les tirs d’un membre du GIGN. Selon le procureur de la République de Nouméa, ces tirs auraient eu lieu alors que des gendarmes en mission d’observation auraient été directement menacés par un groupe d’individus armés.
Les deux hommes tués faisaient l’objet d’un mandat de recherche délivré en juillet contre 13 personnes localisées dans la tribu de Saint-Louis. Ils étaient soupçonnés d’être impliqués dans des tirs sur les forces de l’ordre et dans une cinquantaine de car-jackings à main armée sur la route passant devant la tribu.
Cette opération s’inscrit dans un contexte de tensions persistantes en Nouvelle-Calédonie, où les forces de l’ordre mènent depuis plusieurs semaines des opérations à l’intérieur de la tribu de Saint-Louis, considérée comme un bastion indépendantiste.
Rappel
Les émeutes ont débuté le 13 mai 2024, en réaction à un projet de révision constitutionnelle visant à élargir le corps électoral pour les élections provinciales. Elles se sont caractérisées par des barrages routiers, des violences urbaines, des pillages et du vandalisme, principalement à Nouméa et dans le Grand Nouméa.
Au 20 septembre 2024, le bilan était de 13 morts (don’t 2 gendarmes) et plusieurs centaines de blessés. Les dégâts étaient estimés à 2,2 milliards d’euros. L’état d’urgence a été décrété du 16 au 28 mai. L’armée a été déployée et TikTok temporairement interdit. Le président Macron s’est rendu sur place le 23 mai et a annoncé le report de la réforme contestée pour quelques semaines.
Malgré une accalmie en juin, de nouveaux troubles ont éclaté suite à l’arrestation de militants indépendantistes mi-juin. Les émeutes s’inscrivent dans un contexte de crise économique et d’inégalités persistantes entre Kanaks et non-Kanaks. Elles ont eu un impact important sur l’économie locale, notamment le tourisme, et ont entraîné la fermeture de nombreuses écoles.
Quatre mois après le début des troubles, la situation restait tendue avec des restrictions prolongées jusqu’au 24 septembre 2024. Cette opération s’inscrit dans un contexte de tensions persistantes en Nouvelle-Calédonie, où les forces de l’ordre mènent depuis plusieurs semaines des opérations à l’intérieur de la tribu de Saint-Louis, considérée comme un bastion indépendantiste.
La rédaction afrique54