Sénégal : L’utilisation des moyens de l’Etat lors de la campagne électorale
La question de l’utilisation des moyens de l’État lors des campagnes électorales au Sénégal est un sujet sensible et controversé.
Cadre légal et réglementaire
Au Sénégal, l’utilisation des ressources publiques à des fins électorales est en principe interdite. Le code électoral et d’autres textes réglementaires encadrent strictement l’usage des moyens de l’État pendant les campagnes. Cependant, la mise en application de ces règles reste problématique.
L’opposition accuse régulièrement la mouvance présidentielle de recourir aux deniers publics, notamment les fonds politiques, pour financer ses activités politiques et sa campagne électorale. Ces allégations sont particulièrement vives lors des périodes électorales.
Certains partis, comme le Pastef actuellement au pouvoir, ont affiché une volonté de transparence en lançant des campagnes de financement participatif auprès de leurs militants. Cette démarche vise à éviter le recours aux fonds publics pour la campagne.
Défis persistants
Malgré ces efforts, l’utilisation des moyens de l’État en période électorale reste un défi majeur pour la démocratie sénégalaise. Le manque de mécanismes efficaces de contrôle et de sanction contribue à la persistance de ces pratiques.
La question de l’utilisation équitable des ressources publiques pendant les campagnes électorales demeure donc un enjeu important pour garantir des élections libres et transparentes au Sénégal.
Birahim SECK et ses camarade du Forum Civil, ont produit un rapport d’observation de la campagne datant de la période 27 octobre 2024, jour de début de la campagne au 06 novembre 2024.
Dans ledit rapport, le forum civil note plusieurs défaillances des acteurs politiques notamment l’utilisation des moyens de l’Etat dans certaines localités du pays. Ce qui peut créer une rupture d’égalité entre les compétiteurs politiques, selon le Forum Civil.
Le troisième rapport d’observation du Forum Civil, couvrant la période du 27 octobre au 6 novembre 2024, met en lumière plusieurs points critiques concernant la campagne électorale au Sénégal :
- Utilisation des moyens de l’État : Le rapport souligne que l’utilisation des ressources publiques par certains acteurs politiques persiste, bien qu’elle ait diminué par rapport à la période de pré-campagne. Cette pratique a été observée dans environ 26 % des localités couvertes par l’observation2.
- Inégalité entre les candidats : Le Forum Civil dénonce cette utilisation des moyens de l’État, qui crée une rupture d’égalité entre les compétiteurs politiques, compromettant ainsi l’équité du processus électoral2.
- Appel à des réformes : L’organisation appelle à un respect plus strict des règles démocratiques et à une égalité des chances entre tous les candidats pour garantir un processus électoral juste et transparent2.
Ce rapport met en exergue les défis persistants liés à l’utilisation abusive des ressources publiques lors des campagnes électorales au Sénégal.
La rédaction afrique54.com