Les inondations au Tchad ont causé des dégâts humains et matériels considérables, un bilan humain lourd et des milliers de sinistrés. Ces inondations sont dues à des pluies diluviennes et à la crue du fleuve Chari.
Bilan humain et matériel
- Au moins 503 morts ont été recensés depuis juillet 20243.
- Plus de 1,7 million de personnes sont affectées par ces inondations3.
- Environ 200 000 maisons ont été détruites2.
- Près de 66 000 têtes de bétail ont été perdues, ce qui est particulièrement préoccupant dans un pays où l’élevage est une activité économique centrale2.
- Des centaines de milliers d’hectares de terres agricoles sont inondés3.
Plusieurs zones touchées, 117 départements sur 120 sont victimes de ces inondations2, et la région du Lac est la plus touchée en termes de personnes affectées. Les régions du sud du pays, notamment le Logone-Oriental, le Mayo-Kebbi (à l’ouest), ainsi que le Ouaddaï et le Wadi-Fira (à l’est) ont subi de lourdes pertes humaines2.
La capitale N’Djamena est particulièrement touchée, le fleuve Chari a atteint un niveau inédit de 8,18 mètres le 9 octobre 2024 et plusieurs quartiers de la capitale sont submergés1. Le quartier de Gui, proche du centre-ville, a vu de nombreux résidents évacuer leurs maisons3, et certains habitants sont contraints de se déplacer en pirogue3.
Le changement climatique est pointé du doigt, intensifiant les pluies et rendant les événements pluvieux plus intenses, et l’urbanisation anarchique, ne tenant pas toujours compte des zones inondables, aggrave la situation. On craint une aggravation de l’insécurité alimentaire, dans un pays où 3,4 millions de personnes font déjà face à une crise alimentaire sévère3.
Le Premier ministre tchadien a appelé à une « mobilisation générale » face à cette crise. Un plan de réponse de 97 millions de dollars a été jugé nécessaire par l’ONU, mais moins de 10% de cette somme était disponible. Cette situation catastrophique au Tchad s’inscrit dans un contexte plus large d’inondations touchant plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest et centrale, affectant au total environ 4 millions de personnes dans 14 pays du continent3.
La rédaction afrique54