Titan : Enquête sur l’implosion du sous-marin
Le Titan était un submersible touristique exploité par la société OceanGate pour des visites payantes de l’épave du Titanic.
Le sous-marin a subi une implosion catastrophique environ 1 heure et 45 minutes après le début de sa descente, à une profondeur d’environ 3 300 mètres. L’incident s’est produit le 18 juin 2023 lors d’une plongée vers l’épave du Titanic dans l’océan Atlantique Nord. Les 5 personnes à bord sont mortes instantanément lors de l’implosion : Stockton Rush (PDG d’OceanGate), Paul-Henri Nargeolet (expert du Titanic), Hamish Harding (explorateur britannique), Shahzada Dawood et son fils Suleman.
La dernière communication du Titan indiquait « tout va bien ici » peu avant l’implosion. Des débris du sous-marin ont été retrouvés à environ 500 mètres de l’épave du Titanic, à 3 800 mètres de profondeur. L’implosion s’est produite en moins d’une seconde, probablement en quelques millisecondes, à cause de l’énorme pression de l’eau.
Des experts avaient émis des inquiétudes sur la sécurité du Titan avant l’incident, notamment concernant sa conception expérimentale utilisant de la fibre de carbone. Une enquête publique a débuté en septembre 2024 pour déterminer les causes exactes de l’implosion et formuler des recommandations.
Les expéditions sous-marines privées en eaux profondes soulèvent plusieurs débats importants concernant leur réglementation et leur sécurité. La sécurité des passagers et de l’équipage est une préoccupation majeure, l’incident du sous-marin Titan d’OceanGate a mis en lumière les risques inhérents à ces expéditions.
Le Titan n’était pas homologué, ce qui soulève des questions sur le contrôle des normes de sécurité; et des experts ont pointé des défauts potentiels, comme l’assemblage de matériaux aux propriétés différentes (fibre de carbone et titane) qui pourrait fragiliser la structure. L’impossibilité d’ouvrir la trappe de l’intérieur du Titan a été critiquée.
Le débat porte sur la nécessité de trouver un équilibre entre l’innovation, l’exploration des fonds marins et la garantie de la sécurité des personnes et de l’environnement, l’exploration commerciale et recherche scientifique. Une réglementation internationale plus stricte et harmonisée semble nécessaire pour encadrer ces activités en plein essor.
La rédaction afrique54